À 16 heures ce dimanche 2 juin, le coup d’envoi de la grande course de la 6^e édition de la Le Havre Allmer Cup sera donné en baie de Seine. Elodie Bonafous et ses 27 concurrents s’élanceront alors pour une boucle de 400 milles en Manche via le Raz Blanchard, les îles Anglo-Normandes, le phare d’Eddystone et Needles Fairway. « La météo s’annonce sympa mais un peu capricieuse au début. Lors des premiers milles on devrait en effet composer avec un vent assez aléatoire puis devoir gérer des transitions avec des zones de molle », assure la skipper de Quéguiner – La Vie en Rose qui s’attend notamment à une première nuit délicate, en particulier aux abords de la pointe de La Hague où il faudra lutter contre 8 nœuds de courant. « Le fait que la Direction de course ajoute un petit parcours spectacle au départ va, heureusement, limiter les risques que certains se barrent et que d’autres rester bloqués. Ce ne sera pas trop agréable pour les nerfs mais au moins tout le monde sera logé à la même enseigne, même si c’est bien tordu », détaille la Finistérienne. Si, dans ce contexte, il sera important de rapidement rentrer dans sa course, il sera surtout essentiel de bien négocier la première traversée de la Manche qui se jouera au près, mais aussi et surtout la navigation au sud des côtes Anglaises. « On ne s’attend pas à de gros pièges mais on sait qu’il y aura une multitude de petits coups à jouer, comme à chaque fois dans ce coin-là, avec les effets de pointe et les courants. Sur ce tronçon sous spi, qui promet par ailleurs d’être assez fun, il faudra bien se creuser la tête. De petits écarts sont susceptibles de se créer et mieux vaudra être aux avant-postes car je pense que la flotte va ensuite s’étirer par devant lors de la traversée retour », précise la navigatrice qui va profiter de ces deux gros jours de mer pour tester un nouveau gennaker. « Je suis en train de recevoir mes voiles pour la Solitaire. Le gennak est la voile la plus technique à régler et j’ai envie de bien emmagasiner mes repères avec avant cet été », indique Elodie, impatiente de rentrer dans le vif du sujet. Impatiente aussi de retrouver son rythme au large en solitaire, en mode course.