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Elodie Bonafous : « Une étape de tous les possibles »

Après deux premières étapes de 615 puis de 515 milles, c’est cette fois un morceau de 710 milles qui attend Elodie Bonafous et l’ensemble des concurrents de la Solitaire du Figaro Paprec. 

LA SOLITAIRE DU FIGARO 2024
© Alexis Courcoux

La direction de course a en effet fait le choix de rallonger ce troisième et dernier round en raison de conditions favorables. Des conditions qui s’annoncent néanmoins musclées du début à la fin. « Il ne va y avoir aucun moment de répit. Ça va être tonique dès le départ, cet après-midi, et le rester jusqu’à l’arrivée. Lors des deux manches précédentes, la force du vent moyenne n’avait jamais dépassé 12 nœuds. Là, elle devrait être de 19 nœuds ! », a commenté la skipper de Quéguiner – La Vie en Rose qui s’attend donc à une étape pour le moins engagée mais qui ne boude pas son plaisir. « Je suis assez contente du scénario annoncé. Il peut faire le tri entre les gens confiants et/ou expérimentés ou non. Je sais néanmoins que dans le vent fort, il faut savoir rester humble et vigilant. Une erreur, dans 30 nœuds, comme un spi qui passe à l’eau ou un gennak qui se déroule, se paie très cher. Il faudra rester concentré en permanence et ne pas se laisser aller malgré la fatigue déjà accumulée depuis le début de l’épreuve », a détaillé la Finistérienne, actuellement 7e au général provisoire à 2 heures et 30 minutes du leader, qui voit là une opportunité de remonter au classement. « C’est l’étape de tous les possibles. Tout comme Basile Bourgnon, Alexis Loison ou Loïs Berrehar, je fais partie de ceux qui n’ont plus rien à perdre. Je suis donc au taquet. Il va y avoir plusieurs options pour remonter au près jusqu’à l’Occidentale de Sein. On risque de tirer des bords très proche des côtes et d’enchainer les virements de bord. Il faudra faire attention aux courants, aux différentes zones interdites et à tout le reste. Les embûches seront nombreuses. Ensuite, ce sera surtout de la vitesse. On s’attend à de vrais bords de « poney » entre la pointe Bretagne et Skerries Bank (à l’est de Start Point) puis entre Skerries Bank et West Shambles (au large de Weymouth). On risque de ne pas pouvoir lâcher la barre. Il va bien se gérer soi, ce qui ne sera pas facile. C’est clairement une étape qui va imposer de l’engagement. Je suis prête et je le suis d’autant plus que c’est ma « der » en Figaro ! », a terminé Elodie dont l’arrivée à La Turballe est prévue en milieu de nuit de mercredi à jeudi.