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Quelques explications à trouver mais un bilan globalement positif

« Sur l’eau, il se passe toujours plus de trucs qu’on imagine au départ », avait annoncé Élodie Bonafous, peu avant de s’élancer sur la grande course de la 6e édition de la Le Havre Allmer Cup. La skipper de Quéguiner – La Vie en Rose en a eu la confirmation.

LE HAVRE ALLMER CUP 2024
© Alexis Courcoux

Les rebondissements ont, de fait, été nombreux sur les 420 milles du parcours entre la baie de Seine, les îles Anglo-Normandes et la côte sud de l’Angleterre. Le tiercé gagnant au final ? Dans l’ordre, Gaston Morvan, Tom Dolan et Romain Bouillard. Pour ce qui la concerne, la Finistérienne s’est octroyée la 8e place. « J’ai pris un départ comme je n’en avais jamais pris, vraiment catastrophique. Je suis donc partie bien énervée mais j’ai fait une bonne première nuit. Une nuit comme on les aime, lors de laquelle on peut jouer plein de petits coups », a expliqué la navigatrice qui s’est ainsi rapidement replacée aux avant-postes. « Devant Cherbourg, quand le vent a molli et qu’on s’est retrouvé avec le courant de face, j’ai mouillé l’ancre pour ne pas reculer mais au moment où j’ai voulu la remonter, je l’ai sentie coincée. J’ai lutté et déployé des efforts de malade pendant une heure pour la relver. J’avais en fait un câble de fond pris dedans. Ça m’a mise vraiment dans le mal ! », a détaillé Élodie. Malgré toute l’énergie laissée dans la bataille, elle est toutefois ensuite encore une fois revenue au score et a débordé la marque de Guernesey dans le paquet de tête. Un paquet qui s’est ensuite un peu entêté à aller dans l’ouest. « Le courant nous faisait plier vers l’Aber Wrac’h. J’ai choisi de faire demi-tour et d’aller de l’autre côté. Ça s’est avéré payant. J’ai bien fait de m’écouter », a-t-elle relaté. En effet, à la suite de cet épisode, l’ordre alors établit s’est littéralement renversé. « Pour moi, tout s’est vraiment très bien passé jusqu’à Eddystone. Ensuite, j’ai commencé à déchanter un peu. J’ai eu l’impression de tout faire à l’envers, de ne pas être rapide », a déploré la Bretonne, satisfaite, néanmoins, d’avoir enchainé ses manœuvres avec fluidité. « Sur le bord entre Needles Fairway et l’arrivée, alors que j’allais vite, d’un coup je me suis mise à aller 1,5 nœud moins vite que tout le monde. Je ne sais pas pourquoi et c’est un peu frustrant pour moi de finir la course sans avoir d’explications précises, même si j’imagine que c’est lié à un cumul de plein de petites choses », a terminé Élodie qui va profiter des deux jours de régates in-shore, vendredi et samedi, pour essayer de trouver le pourquoi du comment… et grappiller quelques places au général même si, pour elle, l’essentiel n’est pas forcément là.