Alors qu’elle arrive au terme de sa période de convalescence à la suite de l’intervention chirurgicale qu’elle a subie en octobre dernier au genou, Élodie Bonafous est d’ores et déjà pleinement focalisée sur la saison qui s’annonce. En effet, bien qu’elle soit contrainte de faire l’impasse sur 51^e édition de la Solo Guy Cotten – Concarneau programmée du 11 au 16 mars afin de consolider parfaitement ses ligaments croisés, elle s’active depuis plusieurs semaines déjà pour peaufiner sa préparation et ne laisser aucun détail de côté. « L’an dernier, j’ai encore énormément appris, notamment sur la manière dont je dois gérer mon rythme et m’organiser à terre afin d’être à 100% sur l’eau. Cela me permet aujourd’hui d’avoir le sentiment de voir clair dans tous les domaines de la performance, à tout le moins d’être plus lucide. Je sais exactement ce que je veux mais aussi pourquoi et comment », relate la skipper de Quéguiner – La Vie en Rose qui a naturellement continué d’évoluer dans son projet, apportant un soin particulier l’aspect mental avec l’aide d’un coach, mais aussi à l’aspect météo en choisissant de s’entourer d’un expert dédié en plus de l’appui dont elle dispose avec le Pôle France Course au Large de Port-la-Forêt. « J’essaie de mettre vraiment toutes les chances de mon côté. La vitesse est validée. A présent je dois me concentrer sur les petites choses pouvant m’aider à faire la différence. Je sais que cela passe par le fait de ne pas me faire influencer par les autres. Pour cela je dois engranger un maximum de confiance et cela passe aussi par le fait de m’entourer des meilleurs », détaille la Finistérienne.

Prendre des risques mais réussir à les doser

Effectivement, au plus haut-niveau, ce sont bel et bien les détails qui distinguent les concurrents les uns des autres. Rien ne doit être laissé au hasard ou pris à la légère. « Au-delà de bien reprendre le bateau en main, je sais qu’il va également falloir prendre des risques. Sans cela, peu de chances de gagner », annonce la navigatrice qui garde en tête le souvenir de sa première Solitaire, en 2020. « Cette année-là, Armel Le Cléac’h venait pour gagner et rien d’autre. Il a fait preuve de beaucoup d’audace. Il a su quand c’était le moment d’attaquer ou non. Je veux parvenir à en être capable moi aussi », indique Élodie, consciente que cela passe aussi par énormément de travail en amont. En ce sens, pas question pour elle de se tromper d’objectif. Ainsi, les courses d’avant-saison auxquelles elle va participer - le Trophée Laura Vergne (en double du 23 au 27 mars), la Solo Maitre CoQ (en solo du 28 avril au 5 mai), le Trophée BPGO – Sur la route des îles du Ponant (en double du 15 au 25 mai) puis la Le Havre Allmer Cup (en solo du 31 mai au 8 juin) – seront avant tout idéales pour affiner son niveau de jeu en vue de la course phare du calendrier de la classe dont le coup d’envoi est programmé le 25 août, à Rouen. 

Des ambitions fortes et une envie tout aussi grande

« Mon but est clairement de réussir à monter sur le podium lors de Solitaire du Figaro. Je ne viens pas cette année pour aller chercher un podium d’étape comme lors des deux années précédentes mais bel et bien pour performer au classement général et, pourquoi pas, aller chercher la gagne ! », avance la skipper de Quéguiner – La Vie en Rose qui n’aime jamais trop se prononcer quant à ses ambitions mais qui assume malgré tout faire partie des grands favoris de cette 55^e édition à venir. « Avant ça, l’idée est de reprendre la compétition en douceur, et donc en double, avant de renouer avec le solo à l’occasion de la Solo Maître CoQ, dans un peu moins de deux mois », détaille la Bretonne dont le bateau est prévu d’être remis à l’eau entre le 15 et le 18 mars après plusieurs semaines de chantier chez Mer Concept. « J’ai hâte de retourner sur l’eau ! L’envie d’en découdre commence plus que sérieusement à revenir. J’ai clairement les crocs et j’ai l’impression que cette année, tout est bien aligné. C’est bon signe ! », termine Élodie Bonafous.