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Élodie Bonafous : « Le choix de Corentin Horeau, comme une évidence »

Après un hiver studieux lors duquel elle a soigné sa rééducation à la suite de son opération du genou réalisée en octobre dernier, sa préparation physique mais aussi sa préparation mentale, Élodie Bonafous, la skipper de Quéguiner – La Vie en Rose, s’apprête à faire son retour sur l’eau et, dans le même temps, à renouer avec la compétition. Afin de reprendre dans les meilleures conditions possibles mais sans perdre de temps, elle a naturellement choisi de se lancer en double avec un équipier qu’elle connait bien, en l’occurrence Corentin Horeau, le vainqueur en titre de la Solitaire du Figaro. Ensemble, ces deux-là avaient déjà montré de belles choses lors de la Transat en Double en 2021. Ils espèrent naturellement faire de même sur le Trophée Laura Vergne qui débute ce week-end à La Trinité-sur-Mer mais aussi et surtout le Trophée Banque populaire Grande Ouest programmé du 15 au 25 mai prochain. 

Trophée Laura Vergne

lors qu’elle a suivi en tant que spectatrice la Solo Guy Cotten la semaine dernière puis remis son bateau à l’eau ce lundi 18 mars, Élodie Bonafous se prépare donc à faire d’une pierre deux coup en s’alignant sur le Trophée Laura Vergne du 24 au 27 mars. « Je vais faire mon retour sur l’eau et en même temps participer à ma première course de la saison. Je vais clairement arriver avec très peu d’entraînement mais je suis super heureuse de renouer avec la régate en double, qui plus est avec Corentin Horeau », explique la skipper du Figaro Bénéteau aux couleurs du Groupe Quéguiner et de l’association La Vie en Rose qui va, de fait, être directement remise dans le grand bain puisqu’hormis une sortie de remise en route ce mardi et le convoyage de sa monture de Port-la-Forêt jusqu’à La Trinité-sur-Mer prévu vendredi, elle n’aura effectué aucune sortie sur l’eau depuis l’automne dernier, peu avant son intervention chirurgicale.

 

Faire les choses proprement

« Vu le contexte, je suis contente de courir avec quelqu’un d’expérimenté et avec qui j’ai déjà travaillé. Avec un autre co-skipper, sans doute qu’il y aurait un peu de stress de reprendre aussi vite la compétition mais avec lui, pas du tout. Je me sens sereine car je sais que ça va rouler », annonce la Finistérienne qui ne pouvait effectivement pas vraiment espérer de meilleures conditions pour se remettre le pied à l’étrier. « On va profiter des parcours construits prévus dimanche pour retrouver nos marques ensemble puis essayer de tirer au mieux notre épingle du jeu lors de la grande course de 48 heures ensuite », détaille la navigatrice qui ne se fixe pas d’objectif particulier de résultat pour cette épreuve de reprise mais compte malgré tout jouer aux avant-postes. « Corentin et moi sommes de gros compétiteurs dans l’âme. Forcément, on va faire chercher à faire du mieux possible. Il n’y a rien de tel qu’une course pour se (re)caler rapidement ! », assure Élodie dont le but premier reste néanmoins avant tout de performer avec son acolyte lors du Trophée Banque Populaire Grand Ouest, en mai prochain. « Dans l’immédiat, le but, c’est de faire les choses proprement, sans se mettre de grosse pression sur les épaules. Si on prend une raclée, ce que l’on n’envisage pas, on redoublera d’efforts en vue de la suite », ajoute la skipper de Quéguiner – La Vie en Rose qui n’a pas hésité une seconde quant au choix de son co-équipier. 

 

L’expérience mais pas seulement

« J’avais adoré faire la Transat en double avec lui en 2021. A ses côtés, j’avais pris énormément de plaisir à régater et on avait vraiment bien bossé ensemble. L’idée de renaviguer avec lui est née au milieu du golfe de Gascogne, lors de la dernière étape de la Solitaire du Figaro l’année dernière. Alors que ça papotait à la VHF, il a évoqué son envie de faire de nouveau en double mixte. J’ai commencé par le charrier un peu puis je lui ai proposé de reformer notre tandem. Il a immédiatement dit oui », rapporte la Bretonne, à la fois conquise par les qualités techniques de Corentin mais aussi par ses qualités humaines. « Au-delà de ses compétences et du fait qu’il ait gagné la Solitaire du Figaro, je souhaitais renaviguer avec lui car il sait mettre les gens dans leur zone de confort, il s’investit énormément pour que les choses fonctionnent bien et il a cette capacité à faire en sorte que chacun puisse donner le meilleur de lui-même », confie Élodie. Quoi de mieux?