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Leader avec une belle revanche à prendre !

Freiné ce matin par une dorsale installée au beau milieu de la Manche, c’est en tête que Yann Eliès est en train de s’extirper de cette bulle de vent faible qui barre la route de la flotte dans sa progression vers les côtes anglaises. Posté dans le tableau arrière de Charlie Dalin depuis le passage d’Ouessant hier après-midi, le skipper de Groupe Quéguiner - Leucémie Espoir a réussi à profiter de cette zone de transition complexe pour se glisser devant l’étrave de son jeune concurrent. Mais les écarts restent infimes :

Yann Elies (Groupe Queguiner-Leucemie Espoir) lors de la 3eme etape de la Solitaire du Figaro - Eric Bompard cachemire entre La Cornouaille et Torbay (Angleterre) - Concarneau le 15/06/2015
© Alexis Courcoux

«Nous sommes tellement proches, que nous sommes à portée de voix» s’amusait le briochin à la vacation ce midi. A défaut de se semer, les deux compères semblent avoir fait le break sur le reste de la meute, même si un petit groupe emmené par Xavier Macaire reste potentiellement dangereux comme le soulignait Yann tout à l’heure  « Ils ne sont pas mauvais les garçons. Pour l’instant, on arrive à les tenir en respect à 1,5 mille, mais je ne sais pas si ça va durer ! soulignait Yann, qui bien qu’ayant retrouvé un peu de vitesse, se méfiait de cette dorsale dont il n’était pas encore certain d’être libéré  : «On est repassé en bâbord amure, avec un vent de Sud, Sud- Ouest. Normalement nous sommes de l’autre côté, ce qui signifie qu’on est tiré d’affaire, mais il ne faudrait pas qu’elle s’amuse à monter et descendre, car si elle fait le yoyo, ce sera plus compliqué, mais j’ai bon espoir que ce soit fait » expliquait le briochin, qui dans la foulée, ne cachait pas son désir de saluer en tête le phare de Wolf Rock. Un endroit lourd de souvenir. C’est au large de ce rocher que Yann avait démâté l’année dernière, voyant s’envoler toutes ses chances de s’offrir un triplé. «J'espère bien passer à Wolf Rock en tête pour conjurer le sort. Ce serait une belle histoire.» confiait-t-il.

Une fois franchie cette marque de parcours, qui récompensera le leader du trophée Suzuki, la flotte aura encore une centaine de milles à parcourir pour rejoindre Torbay. Mais les écarts ne devraient plus beaucoup changer jusqu’à la station balnéaire du Sud-Ouest de l’Angleterre, car rares seront les coups à jouer jusqu’à la ligne d’arrivée.