Dans deux jours, Yann prendra la direction de Bordeaux, où sera donné le départ de la Solitaire du Figaro le 31 mai prochain. Concentré sur cette course légendaire, qu'il tentera d'inscrire une troisième fois à son palmarès, le skipper de Groupe Quéguiner- Leucémie Espoir laissera son équipe technique veiller à la finalisation des travaux du 60 pieds IMOCA. Objectif pour Ronan Deshayes et ses acolytes, faire en sorte que le bateau soit opérationnel, quand Yann en aura terminé avec la Reine des Solitaires.
Quand le boss part en course, les souris bossent
«Dans l'idéal, le bateau sera prêt à naviguer en entraînement dès le retour de Yann.» explique Ronan Deshayes, le directeur technique. «Il aura été mis à l'eau, mâté, et l'on aura validé le fonctionnement des systèmes. Le chantier a été long, donc il faut absolument que l'on optimise le temps de navigation de Yann. Il doit pouvoir être tout de suite dans le sportif, se concentrer sur les réglages, et les paramètres de performance, et non pas sur la fiabilité ou la mise en route du bateau.»
Cette Solitaire du Figaro prendra fin le 24 juin prochain, et les cinq semaines qu'il reste d'ici là ne seront pas de trop. Car même si le monocoque est habillé de ses nouvelles couleurs, le chantier n'est pas terminé comme le précise Ronan « Les peintres ont libéré la plate-forme, ce qui nous permet d'attaquer deux phases en parallèle : d'une part, remonter l'accastillage, et installer l'électricité et l'électronique; D'autre part, finaliser l'implantation des puits de dérives. Les peintres eux, attaquent la carène, c'est à dire, la partie sous marine de la coque. Ils auront un travail de finition une fois les travaux complètement terminés.»