Troisième de la flotte des IMOCA, à 700 milles de l’arrivée de la Transat Jacques Vabre, Yann Eliès et Charlie Dalin n’ont pas l’intention de se contenter d’un podium dans cette transatlantique entre le Havre et Itajaï. Revenu à moins de 40 milles de Banque Populaire VIII, et 80 milles de PRB, toujours leader chez les 60 pieds, le tandem de Quéguiner- Leucémie Espoir a réduit son retard sur ce duo de tête. Et même si l’écart reste significatif, les opportunités de revenir se feront plus nombreuses dans les heures qui viennent. Attendus mercredi soir au Brésil, le briochin et son co-skipper havrais se préparent à abattre leurs plus belles cartes, dans une dernière partie où tous les espoirs sont permis !
Yann Eliès et Charlie Dalin n’ont pas dit leur dernier mot !
De retour dans le match, après avoir vu PRB et Banque Populaire VIII de se faire la belle, Yann Eliès et Charlie Dalin ont réduit l’écart sur le leader et son dauphin ce matin. Solidement accrochés à leur troisième place, à 700 milles de l’arrivée de cette Transat Jacques Vabre 2015, le skipper de Quéguiner- Leucémie Espoir et son co-skipper ont repris 30 milles à leurs adversaires directs. Et même si 80 milles les séparent encore de Vincent Riou et Sébastien Col qui mènent la flotte chez les IMOCA, le briochin et son équipier ont retrouvé le sourire «Nous sommes contents d’avoir réussi à stopper l’hémorragie qui avait débuté avant hier. Nous avons regagné un peu, c’est à notre tour maintenant de prendre des milles, et ça fait du bien moralement. Nous sommes plus détendus, mais toujours autant d’attaque ! » confiait Charlie par téléphone ce matin.
Actuellement sous spi, dans un vent de 16 à 18 noeuds, Yann et Charlie ont bien l’intention de jouer la gagne jusqu’à leur arrivée à Itajaï. Attendus dans le port brésilien, mercredi en fin de journée, le tandem pourra compter sur son expérience sur le circuit Figaro pour tirer le meilleur jusqu'au dénouement final. «Il reste l’équivalent d’une étape de la Solitaire. Nous connaissons bien ce format, c’est un avantage pour aborder cette dernière ligne droite ! » soulignait Charlie, habitué, comme son binôme, à batailler sans relâche sur des sprints de 72 heures. «PRB a pris une option sur la gagne, mais tant que la régate ne sera pas fini, nous nous battrons ! » ajoutait-il d’un ton déterminé. Et si ces dernières heures, les retardataires ont eu peu d’opportunités de se refaire, la donne devrait changer avec plusieurs empannages à négocier pour rejoindre au plus vite le Cap Frio, où le jeu va s’ouvrir. «Il va se passer encore beaucoup de choses sur cette fin de course et il va falloir être opportuniste. Des trajectoire différentes peuvent se dessiner. Il faudra bien réfléchir pour prendre les bascules du bon côté.» confiait Charlie, en évoquant les possibilités de jouer la gagne sur les derniers milles de cette transatlantique.
Ne pas se montrer attentiste et frileux, tout en restant prudent dans une zone où il faudra jongler avec de nombreuses plates-formes pétrolières, c’est toute la difficulté qui attend les IMOCA sur cette fin de parcours. «Nous allons avoir du vent fort dans la nuit, ça va aller vite, et il va falloir rester extrêmement vigilants, faire des manoeuvres propres, se concentrer et surtout ne pas casser le matériel» prévenait Charlie qui ne cachait pas son impatience d’en finir et de couper la ligne d’arrivée « J’ai hâte d’arriver à Itajaï. On sent que la fin est proche, et même si j’ai pris beaucoup de plaisir à bord, je suis pressé de poser les pieds à terre pour manger des fruits frais et un bon steak de boeuf brésilien ! » s’amusait le havrais. Mais avant de savourer, il va falloir cravacher encore un peu et se montrer judicieux, pour trouver le meilleur compromis possible entre la route la plus courte et celle la plus rapide pour rejoindre la ligne d’arrivée.