«Au début, ça fait un peu peur, et après c’est comme au spectacle, tu as l’impression de traverser une ville sur l’eau! »  confiait le briochin à propos de cette expérience insolite. « S’il y avait la même chose en Europe, nous aurions l’interdiction formelle d’approcher. Là, c’est le Brésil, tu peux raser les plates-formes, faire coucou aux milliers de personnes qui bossent là. Ca grouille comme en pleine ville, c’est super sympa, ça fait un peu d’animation»  ajoutait-il amusé. Attendus demain soir sur la ligne d’arrivée, le skipper de Quéguiner-Leucémie Espoir et son co-skipper, sont toujours troisièmes chez les IMOCA, à 60 milles de Banque Populaire VIII, et 113 milles du leader PRB, qui semble désormais avoir course gagnée «Nous n’allons pas dire que vous sommes résignés, mais ça va être compliqué. Nous arriverons peut-être à revenir s’ils tombent dans une zone sans vent, mais je n’y crois pas vraiment » confiait Yann, qui malgré tout, a fait le choix de se décaler dans l’Est de ses adversaires, pour tenter une meilleure approche sur Itajaï. «Nous voulons arriver par le Sud -Est même si les routages eux nous attirent plutôt dans le fond de la baie. Il y a une différence entre le vent annoncé sur les fichiers et la réalité, et lorsque nous bricolons un peu, pour être plus proche du vrai, les routages nous amènent eux aussi dans le Sud-Est. Je pense que c’est le bon choix» expliquait le briochin qui au fond, n’a pas encore abandonné l’espoir de revenir dans cette dernière ligne droite.