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Yann Eliès et Charlie Dalin en stand-by dans le port du Havre !

Amarrés dans le port du Havre, après avoir passé l’écluse à 21 heures hier soir, Yann et Charlie ont pris leurs quartiers dans le bassin Paul Vatine, où leur monocoque restera en stand-by jusqu’au départ de la Transat Jacques Vabre dans dix jours. Parti de Lorient mercredi matin, le tandem a profité du convoyage, pour effectuer une dernière série de vérifications, et affiner les réglages de sa nouvelle grand-voile. A la fois serein et impatient à l’approche de cette épreuve de 5400 milles, il tentera d’échapper à la pression, jusqu’au départ de cette course, en direction d’Itajaï, au Brésil.

Convoyage Le havre
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Il faisait déjà nuit, hier, dans le port du Havre, lorsque Yann Eliès, Charlie Dalin et leurs camarades de convoyage, se sont amarrés aux pontons du bassin Paul Vatine. Parti de Lorient mercredi matin, l’équipage a eu droit à un accueil extrêmement calme, et pour cause !  Quéguiner Leucémie-Espoir était l’un des premiers monocoques à rejoindre la Normandie, d’où le départ de la Transat Jacques Vabre sera donné. «C’est un peu désert pour l’instant. Il y a cinq IMOCA et trois CLASS40, mais ça ne va pas durer ! Ce sont des moments privilégiés avant la grande bousculade» confiait Yann en évoquant l’ambiance de cette première soirée. Et cette quiétude n’était pas pour lui déplaire : «On va en profiter pour se balader sur les pontons et découvrir les innovations de nos petits copains. Il y a toujours des idées à prendre, et c’est sympa de pouvoir échanger sans trop de pression» poursuivait-il, avant de filer dans une pizzeria choisie par son co-skipper, l’enfant du coin: «C’est génial d’être là. Comme je l’ai déjà dit, j’ai grandi près de ces pontons, et cette course, c’était un rêve de gosse. Aujourd’hui, je suis de l’autre côté de la barrière, c’est top !» lançait Charlie, heureux de retrouver son jardin.

Etonnement serein, à dix jours des hostilités, le duo a profité du convoyage pour passer en revue les différents systèmes du bateau, et régler leur gréement dans le détail, comme il en avait l’intention en quittant Lorient. «Nous avons fait des tests d’envoi et de récupération de fichiers via internet, nous avons fait tourner les dessalinisateurs, et les hydrogénérateurs, et nous avons pu revoir tous nos réglages. Nous pensions être assez cool, Mais SMA était juste à côté de nous, et nous n’avons pas pu nous empêcher de leur tirer la bourre. C’était sympa», commentait le briochin. Et cette confrontation avec Michel Desoyeaux et Paul Meilhat, l’un des 19 autres tandems alignés dans la classe IMOCA, était d’autant plus interessante pour Yann et Charlie, qu’elle leur a permis de constater un gain de vitesse significatif à certaines allures : «Nous avons eu un peu toutes les conditions, mais globalement, c’était surtout du près, et nous avons constaté que nous étions plus performants grâce à la nouvelle grand-voile. C’est très positif», confiait le havrais enthousiaste.

Prêts à en découdre, à un peu plus d’une semaine du départ de cette course qui les conduira vers Itajaï au Brésil, Yann et son co-skipper navigueront quelques heures samedi, à l’occasion de régates d’exhibition prévues pour tous les concurrents. Le briochin s’échappera dans la foulée pour s’offrir une dernière parenthèse chez lui en Bretagne. «J’ai prévu de rentrer jusqu’à mercredi midi. Ces trois jours de break me permettront de faire mon sac, de tondre ma pelouse, et de ranger mes affaires. Je ne voudrais pas que ma femme tombe sur mes chaussettes sales» s’amusait Yann en évoquant cette petite mise au vert. Charlie lui, profitera de ce retour dans la ville dont il est originaire pour passer du temps avec ses proches. «Ma mère et mes grands-parents sont là, donc je vais profiter des moments plus calmes pour les voir. J’ai pas mal d’amis ici, et ce sera l’occasion de les retrouver aussi» confiait-il. Si pour l’heure, l’ambiance est détendue, la pression, c’est sûr, montera d’un cran la semaine prochaine.