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Une première étape presque « pour du beurre »

Après s’être littéralement éclatée dans le golfe de Gascogne, la flotte de la 55e Solitaire du Figaro Paprec est finalement arrivée très compacte en Espagne, ce jeudi aux alentours de 13 heures. Pour preuve, les vingt premiers ont franchi la ligne en l’espace de cinq petites minutes seulement, après presque quatre jours de course.

LA SOLITAIRE DU FIGARO PAPREC 2024
© Alexis Courcoux

« J’aurais bien aimé concrétiser et finir troisième mais la molle des cinq derniers milles a tout chamboulé. Sur le coup, j’ai évidemment été un peu déçue de ne pas commencer par un podium d’étape mais j’ai vite relativisé. D’une part, parce que je suis contente de la manière dont j’ai navigué et, d’autre part, parce que les écarts sont infimes et qu’ils vont, de ce fait, avoir peu ou pas d’impact pour la suite », a commenté la skipper de Quéguiner – La Vie en Rose, qui a finalement bouclé les 615 milles de ce premier acte entre Le Havre et Gijón après avoir constamment régaté aux avant-postes. « J’ai toujours bien été dans le coup et j’ai toujours eu la vitesse. Il n’y a pas de trou dans la raquette et c’est que je vais retenir. Je suis contente de ce que j’ai fait. Même en partant un peu derrière, en deux-trois coups, j’ai réussi à revenir devant et à y rester jusqu’à ce fameux coup de Trafalgar à la fin. Lorsqu’il n’y a pas de vent, on ne maîtrise pas grand-chose et j’avoue que j’ai d’ailleurs bien cru qu’on allait passer toute la journée plantés juste devant la ligne ! », a commenté la Finistérienne qui a une nouvelle fois montré qu’elle était parfaitement à l’aise dans toutes les conditions, et en particulier dans celles un peu musclées. « J’ai pris beaucoup de plaisir sur cette première manche, notamment lors du long bord sous gennak un peu « poney » pour rejoindre Wolf Rock mais aussi ce matin, peu avant d’arriver, dans les gros grains orageux. C’était très plaisant. Au final, tout ça me donne envie de repartir avec encore plus de rage pour la prochaine étape ! », a terminé Élodie Bonafous qui va profiter d’un peu de répit avant le deuxième round dont le départ est programmé ce dimanche 1er septembre avec, au menu, 605 milles à destination de Royan, via le cap Finisterre.