A 15 heures, ils s’élanceront en effet de la baie de Seine afin de rallier Gijón, via le phare de Wolf Rock situé au sud-ouest de Land’s End, avec un total de 615 milles à parcourir. « On va vivre dans deux mondes totalement différents lors de la première moitié de la course et la seconde », assure la skipper de Quéguiner - La Vie en Rose qui s’attend à se faire secouer copieusement en Manche et ce, quasiment dès le départ. « On va commencer l’épreuve en tirant des bords jusqu’à Barfleur. On sait que du côté de la pointe de La Hague, dès qu’il y a du vent, ça devient vite un peu la guerre », détaille la navigatrice qui devrait, de fait, connaître une première nuit agitée (et gîtée), avec 25-30 nœuds de vent sur un mer chaotique. « On va être mis dans le bain direct. Ça va brasser. Heureusement, on aura normalement une petite accalmie dans la journée de lundi avant de reprendre un coup de vent au sud-ouest de l’Angleterre », souligne Finistérienne qui connaitra un changement de rythme assez radical ensuite. « Lors de la longue descente vers l’Espagne, on va retrouver du beau temps et des petits airs, et à mesure que l’on va avancer, ça va débrider jusqu’à finir sous spi. Ça promet d’être assez agréable mais pas forcément facile », annonce Élodie. Et pour cause, à date, la situation générale dans le golfe de Gascogne n’est pas encore très claire. Une dorsale est prévue de se reconstruire et selon le scénario, des écarts importants sont susceptibles de se créer. « Il est possible que ça parte par devant. L’évolution de cette fameuse dorsale sera un point de vigilance. C’est une première étape qui peut faire des dégâts », note la skipper qui sait que l’atterrissage sur les côtes Asturiennes peut s’avérer délicat et générer des surprises lui aussi, en particulier s’il a lieu de nuit. Pour l’heure, les derniers les routages laissent toutefois envisager les arrivées des premiers jeudi dans l’après-midi. A suivre donc.