Si, pendant un temps, le pointage a logiquement donné l’avantage aux concurrents les plus proches de la route directe (le classement est établi par rapport à la distance restant à parcourir), Corentin Douguet continue doucement mais sûrement de grappiller du terrain.
Pas simple ce qui se trame sur l’Atlantique !
Le skipper du Class40 Quéguiner – Innoveo, en tête de la flotte depuis ce vendredi matin au pointage de 10h, continue de naviguer pied au plancher, au près, dans un flux de secteur sud soufflant entre 20 et 22 nœuds sur une mer chaotique.
« Ça avance bien mais ça tape, c’est un carnage ! Et le pire est encore à venir ! Pour le moment, on a encore des conditions maniables mais déjà, ça cogne fort. Je ne sais pas trop comment ça va se passer dans les fronts à venir », a commenté le navigateur aux environs de 9 heures, alors flashé à plus de dix nœuds de moyenne. « Dans l’immédiat, c’est un peu du tout droit. Il faut régler les voiles de temps en temps mais ça va assez bien tout seul sous pilote », a détaillé Corentin qui a ainsi pu dormir et donc correctement recharger ses batteries ces dernières heures.
« Globalement, tout va bien. La météo qui arrive pose toutefois quelques questions. C’est un peu la cata. On ne sait vraiment pas comment on va faire pour aller aux Antilles. Ce qui nous attend ressemble un peu à une punition », a avoué le marin. De fait, les alizés et les vents portants ne seront pas pour tout de suite. D’abord, il va falloir encaisser un premier front, négocier une phase de molle puis un deuxième front, plus virulent que le précédent, avec plus de 40 nœuds en rafales. « La situation est aujourd’hui bien plus compliquée qu’elle ne semblait l’être lorsque l’on est parti de Saint-Malo. Il va, comme toujours, falloir s’adapter », a terminé Corentin Douguet que l’on sait plein de ressources !