Si cela les a contraints à multiplier les empannages avant le passage de la marque située au large du bassin d’Arcachon (que les premiers ont débordé aux environs de 23h30), ils ont toutefois ensuite profité d’une phase propice à quelques siestes et c’est tant mieux car ce qui les attend  ne vas guère leur laisser le temps de souffler. En effet, si, pour l’heure, tous progressent en rangs serrés vers l’ouest, les conditions vont devenir de plus en plus instables au fil des heures et la tactique va prendre de l’ampleur. Tout le jeu va alors consister à prendre les bascules dans le bon sens et à bien faire les bords rapprochants vers les Farallonnes, tout en composant avec une houle de face qui ne facilite pas la progression des bateaux, mais aussi et surtout des zones de pétole. A la clé : des pièges et, par conséquent, des écarts susceptibles de se créer d’ici à demain en fin de journée, avant le renforcement annoncé du vent autour de 15-20 nœuds. Le but ? Engranger un maximum de terrain et ne surtout pas laisser filer le bon wagon car une fois les petites îles espagnoles dans les sillages, la course va clairement changer de physionomie avec un long bord de portant jusqu’à l’arrivée en mode « sous-marin ». Dans l’immédiat, la skipper du Groupe Quéguiner – La Vie en Rose s’accroche. Elle pointe en 15^e position mais à seulement trois petits milles du leader. Autant dire que dans ce contexte, le match ne fait que commencer !