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Pas forcément le résultat mais la manière

En quittant Saint-Nazaire, dimanche dernier, les marins l’avaient annoncé : cette première étape de 644 milles (finalement réduite à 559 milles) à destination de Port-la-Forêt, avec un crochet par le Pays de Galles, serait propice aux retournements de situation en raison des très nombreuses incertitudes météo. Ils ne s’étaient pas trompés mais ils n’avaient toutefois pas imaginé un tel scénario pour finir.

Elodie Bonafous a bord du Figaro Quéguiner-La Vie en Rose
© Alexis Courcoux

En effet, après les retours en force un peu intattendus de Basile Bourgnon et de Nils Palmieri lors des passages des DST (dispositifs de séparation de trafic) d’Ouessant et de Seven Stone, la donne a été complètement chamboulée la nuit dernière, au large de la pointe Bretagne. Fred Duthil, Davy Beaudart, Philippe Hartz et Jörg Riechers, entre autres, ont réalisé un très gros coup en choisissant de passer à l’extérieur du rail d’Ouessant. Ainsi, alors qu’ils étaient tous relégués au-delà de la 20e place avec plus de 13 milles de retard sur le leader, tous se sont hissés aux avant-postes pour finalement s’imposer avec plus de 1h30 d’avance sur le gros du peloton. « C’est très bien pour eux. C’est un choix qu’ils ont fait par défaut de classement hier soir et j’aurais tenté la même chose si j’avais été à leur place », a commenté Élodie Bonafous, peu après son arrivée au ponton, à la mi-journée ce jeudi, forcément un peu frustrée de s’emparer de la 19e place après avoir pourtant été dans le coup lors de ce premier round. « C’est un peu contradictoire car je ne suis pas contente du résultat mais je le suis de la manière dont j’ai navigué et de ma vitesse à toutes les allures », a détaillé la skipper de Quéguiner – La Vie en Rose. « Je me suis sentie hyper bien en mer. J’ai toujours été bien dans le rythme. J’ai trouvé le temps de me poser, de récolter les informations météo et de faire mes analyses météo. Pourquoi ? Comment ? Quels éléments prendre en compte ? J’ai plutôt bien géré toutes ces questions et c’est une satisfaction. Le feeling était bon et c’était très agréable car tout filait globalement bien », a terminé la navigatrice qui a, malgré tout, pu gagner en confiance pour la suite. Une suite qui va arriver à vitesse grand V puisque c’est déjà ce dimanche que le coup d’envoi de la deuxième manche sera donné. Cette fois, destination Royan !