« On ne savait pas du tout où on se trouvait dans la flotte avant d’arriver car on n'a vu quasiment personne durant l’étape, même à l’AIS, hormis Corentin Horeau et Julien Villion. On ignorait vraiment ce que ça allait donner à l’arrivée. On a longtemps eu le sentiment que ça se passait bien mais hier après-midi, on s’est arrêté dans la pétole. Les voiles faisaient flop-flop alors on a quand même eu des doutes jusqu’à une heure et demie avant l’arrivée. Là, on a capté Région Bretagne – Performance et on s’est dit que ce n’était pas un mauvais signe, tout au contraire », a commenté Élodie Bonafous qui s’est donnée jusqu’au bout avec son acolyte pour finalement arracher une très belle deuxième place avec 25 secondes d’avance sur la paire Tom Laperche - Morgan Lagravière. « Au moment où on a passé la ligne et qu’on a su notre place, on a vite tout calculé et on a réalisé que ça passait pour le podium au général », a avoué la skipper de Quéguiner – La Vie en Rose qui, pour mémoire, avait bouclé le premier acte entre Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Figuiera da Foz en 7^e position.

A devenir fou

« On est évidemment super contents d’autant qu’on a bien failli devenir fous sur cette course. Le vent était hallucinant. A deux milles d’écart, on pouvait avoir 10 ou 20 nœuds, être soit au portant, soit au près. Il a fallu composer au mieux avec les différences de pression et d’angles. Personne n’a eu la même chose. Il a fallu faire avec ce que l’on avait et le faire du mieux possible sans trop se poser de questions mais en temporisant quand même les changements de voiles pour éviter d’en faire toutes les dix minutes », a détaillé la navigatrice qui a passé près de cinq jours en mer. « C’était une étape longue mais on n’a pas eu le temps de s’ennuyer. Avec Alex, on a redouté un nouveau départ juste devant les côtes Vendéennes. On ne savait plus depuis combien de temps on était partis et on est arrivés avec tous les sacs de nourriture complètement vides, ce qui ne m’était encore jamais arrivé auparavant sur une course », a ajouté Élodie qui signe donc un nouveau podium sur cette Sardinha Cup. « Ça me fait très plaisir de faire un résultat sur cette épreuve qui me porte bonheur manifestement ! Ça fait du bien avant la petite trêve qui nous attend et surtout avant la Solitaire du Figaro. Il fallait rester dessus jusqu’à la fin et y croire. C’est ce que l’on a fait. Ça me donne de la confiance et du moral pour la suite », a terminé Elodie Bonafous qui va, de fait, profiter d’un peu de répit avant de prendre part à la Solo Guy Cotten à Concarneau, du 2 au 7 août prochain.