Deuxième de la dernière édition de l’épreuve en 2021 aux côtés de Corentin Horeau, Élodie Bonafous ne boude pas son plaisir de renouer avec la Sardinha Cup. « J’ai hâte d’être sur l’eau, de batailler avec un bon gros paquet de bateaux et d’aller manger quelques tapas », s’enthousiasme la navigatrice qui, après deux saisons et demie sur le circuit des Figaro Bénéteau, s’apprête pour la première fois à prendre part à une étape à destination de l’étranger. « Cela apporte une petite touche d’exotisme. Ça va être cool. On va passer deux fois entre quatre et six jours en mer. Il y a des chances que l’on descende plus vite que l’on remonte. A date, on ne sait pas encore trop à quoi s’attendre sur le plan météo mais j’avoue qu’une belle cavalcade dans le début des alizés me ferait très plaisir ! », annonce la skipper du Groupe Quéguiner – La Vie en Rose qui rejoindra donc le port de Figuiera da Foz, situé à mi-chemin entre Porto et Lisbonne après avoir parcouru 580 milles. « Il faudra réussir à trouver le bon rythme, que ce soit au niveau du sommeil ou de l’alimentation. Le format de cette Sardinha Cup va imposer une certaine rigueur de vie car passer entre cinq et six jours en mer, c’est très différent de trois. Lors du Trophée BPGO le mois dernier, le fait d’avoir bien géré dans la durée avait été l’un de nos points fort avec Alexis. Je pense que lui et moi, sur ce type d’exercice, nous formons un bon binôme », assure la Finistérienne, ravie de renouer avec la navigation en duo un mois à peine après sa 6^e place à Concarneau. 

Régater en harmonie

« J’aime le fait d’alterner le solo et le double. Mine de rien, cela change pas mal de choses dans la façon de préparer la course. Je trouve ça chouette de partager la charge de travail avec un marin qui connait bien le truc », relate Élodie qui a refait le plein de confiance lors de la grande course au Havre, la semaine passée, et compte bien continuer de renforcer son capital avant la Solitaire du Figaro. « Sur cette Sardinha Cup, je n’ai pas envie de me mettre d’objectif précis de résultat. J’ai récemment commencé à effectuer un travail de préparation mentale et j’ai pu détecter que trop vouloir me positionner et trop vouloir me comparer aux autres pouvait me pénaliser. Je veux donc parvenir à naviguer en harmonie avec le bateau et mon binôme. En ce sens, mon but sera de réussir à bien analyser les moments où il est possible de tenter des choses et, à l’inverse, ceux où il vaut mieux rester placé. Pour y parvenir, je vais pouvoir profiter de l’expérience d’Alexis. J’espère ainsi avoir de nouveau le bon « mood » que j’avais l’an dernier et que j’ai pu retrouver au Havre. En somme : me sentir bien sur l’eau et profiter ! », termine Élodie Bonafous qui s’élancera lundi à 16 heures après avoir, entre-temps, participé à la course Vendée Pro-Am, ce dimanche, en guise de tour de chauffe.