Comme prévu, il était 13 heures, lorsque Yann Eliès et ses 38 adversaires ont pris le départ de la deuxième étape de la Solitaire du Figaro qui, dans son nouveau format, va conduire la flotte de La Corogne à Concarneau, sur un parcours de 330 milles.
Une étape pleine d’incertitudes …
Si les vents violents qui ont balayé le Golfe de Gascogne et neutralisé la course ces derniers jours, ont fortement baissé en intensité, c’est un départ tonique qui a été donné en début d’après-midi. Lancés dans 20 noeuds de Nord-Est et une mer hachée, le skipper de Groupe Quéguiner- Leucémie Espoir et ses camarades de jeu vont progresser dans un vent soutenu jusqu’à la tombée de la nuit. Puis Eole va mollir, et les marins devront être inspirés pour se sortir d’une transition qui ce matin encore, laissait beaucoup d’incertitudes. «Les modèles pataugent encore, et nous ne savons toujours pas quel est le meilleur scénario à adopter. Il va falloir improviser» expliquait Yann avant de partir. «Nous allons débuter dans un flux de Nord-Est, et ensuite nous allons traverser une dépression orageuse, qui pourrait distribuer les cartes de façon très aléatoire. Nous ne savons pas vraiment comment elle va progresser, et surtout nous n’avons aucune certitude concernant la transition qui va suivre. Il faudra être vigilant, et observer de près l’évolution des fichiers météo.»
Dixième au passage de la bouée Radio France, Yann était déjà revenu à la sixième place après deux heures de course, dans le match, au moment de s’échapper vers le large.