Au cours du week-end, les choix stratégiques des 18 duos engagés sur la Transat En Double Concarneau – Saint Barthélemy ont fini par s’afficher clairement : 9 bateaux ont plongé vers le Sud après le passage des îles Canaries, tandis que 6 autres se démarquaient avec une trajectoire au Nord. C’est cette deuxième option qu’ont choisie Tanguy et Corentin, à bord de Quéguiner – Innoveo. Ils sont allés chercher une bascule de vent liée à un anticyclone. La route qui s’offre à eux est plus directe, mais les conditions météo risquent d’être plus aléatoires. Notamment demain, mercredi 26 mai, avec des prévisions de vent plus légères (des bulles à 5 nœuds sont annoncées). Mais notre duo est un habitué des choix osés, avec leur passage à l’Est du DST de Lisbonne, ou comme ils l’avaient montré récemment sur la Sardinha Cup. Une situation qui leur avait plutôt bien réussi puisqu’ils avaient terminé 4^e de cette course. Affaire à suivre !

Côté moral, tout va bien à bord de Quéguiner – Innoveo ! Tanguy et Corentin entament leurs dernières denrées fraîches (un pamplemousse en l’occurrence). Après presque deux semaines de course, la fatigue commence forcément à se faire sentir. Surtout que, dans un mail échangé vendredi dernier, Corentin faisait état de l’intensité maximale de la course. Une situation qui ne surprenait pas plus que cela Tanguy et Corentin, habitués du circuit Figaro. Il faut dire que les conditions n’ont pas ménagé les troupes depuis le départ : un Golfe de Gascogne au près, dans une mer formée, et des conditions hostile (froid et humide), suivi d’un passage des Canaries hyper tonique (Tanguy et Corentin ont eu des rafales à 50 nœuds !).

Ils ont ensuite eu un peu de répit au début de la « vraie » traversée de l’Atlantique. Un long bord de portant qui leur a permis de recharger un peu les batteries et de faire sécher leurs vêtements. Mais depuis hier, les manœuvres sont à nouveau au centre de la stratégie de Quéguiner – Innoveo puisqu’il faut empanner régulièrement pour suivre le flux de vent. Et il faut rajouter à cela les Sargasses, des algues typiques de l’océan Atlantique, qui viennent se bloquer dans les appendices du bateau (safrans, quille et foils) et le ralentissent. Tanguy et Corentin doivent alors essayer de s’en débarrasser pour ne pas perdre trop de temps.

Bref, encore un programme bien chargé pour notre duo d’ici l’arrivée, actuellement prévue autour du 31 mai ou du 1^er juin. Saint-Barthélemy, ça se mérite !