Auteur d’une belle course, dont il prend la 6e place (avant jury), Tanguy le Turquais nourrit des regrets de ne pas avoir concrétisé. La Solo Guy Cotten aura tout de même permis au skipper de Groupe Quéguiner – Innoveo de faire le plein de confiance avant la Solitaire, épreuve phare de la saison.
Tanguy Le Turquais : "Un cap psychologique"
Habituellement si souriant, Tanguy a le visage tendu à l’arrivée de la Solo Guy Cotten. Le Vannetais regrette surtout d’avoir eu une algue dans son hélice, au niveau des Glénan. Elle l’aura empêché de se battre jusqu’au bout pour la victoire, et même de monter sur le podium. « J’ai pris un paquet d’algues, des laminaires, dans l’arbre à hélice, aux Glénan. J’ai fait le choix de ne pas plonger pour les enlever. Plonger, c’était perdre 4 places. Finalement, je les ai quand même perdues, en une demi-heure. J’ai tout donné pour dépasser Pierre Quiroga, pour la première place. Finalement, j'en perds 4, dont la dernière sur la ligne d’arrivée … C’est hyper dur. » Mais ce sont les aléas des sports mécaniques, Tanguy en est bien conscient.
Malgré ces regrets, le skipper de Groupe Quéguiner – Innoveo parvient néanmoins à positiver. « Globalement, je pense avoir fait une belle course. J’ai réussi à rester dans le paquet de tête du début à la fin. Ce n’était pas le cas sur la Solo Maître CoQ, où j’avais décroché le dernier jour. Cette fois, je suis toujours dans les bons coups, donc ça, c’est positif. » Tanguy a montré qu’il était capable de naviguer dans le peloton de tête, et de doubler des bateaux dans ce groupe. Et si tout s’est bien passé sur le bateau, que tous les réglages sont confirmés et les voiles validées, c’est surtout mentalement que Tanguy estime avoir franchi un cap. « Sur ce point, je suis vraiment content. J’ai beaucoup travaillé dans ma tête pour accepter de faire des choses qui ne sont pas forcément bien, mais réussir à repartir du bon pied après. C’était une étape à passer, pas la plus simple, donc c’est super ! » D’autant qu’en Figaro, l’aspect psychologique peut jouer un rôle plus qu'important.
« La fin de course me reste en travers de la gorge. J’ai l’impression d’accumuler les arrivées ratées et cette fois, je trouve que ce n’est pas mérité. » Mais Tanguy a déjà retrouvé le sourire et a le regard tourné vers la prochaine échéance, la Solitaire du Figaro.