Partis de Gijón, hier, peu après 16 heures, Yann Eliès et les 42 autres marins de la Solitaire Urgo – Le Figaro ont connu une entame laborieuse pour leur deuxième étape. Ils ont, en effet, dû composer avec des vents faibles - voire inexistants -, parfois très variables en force et en direction.
Des premiers milles délicats
Pas facile, dans ces conditions, de faire avancer les bateaux, surtout quand une longue houle d’Ouest-Nord-ouest s’invite à la fête. Certains, à l’image de Sébastien Simon, Pierre Quiroga ou Martin Le Pape, ont plutôt très bien tiré leur épingle du jeu, et occupent la tête au pointage de ce dimanche à la mi-journée. D’autres ont connu un peu moins de réussite. Parmi eux, Yann Eliès. Le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir, qui a choisi de jouer un décalage à l’Est par rapport au gros de la flotte, s’est réveillé en 34e position, non loin de Jérémie Beyou. Depuis, il grappille lentement mais sûrement quelques places.
Pas question, évidemment, de se démobiliser ou de se déconcentrer. D’une part, parce qu’il reste plus de 400 milles à parcourir et, d’autre part, parce que la situation météo dans le Golfe de Gascogne est actuellement tout sauf claire. De fait, si cet après-midi, le vent est prévu de se renforcer jusqu’à une douzaine de nœuds tout en prenant de la droite vers le Nord-Nord-ouest, ce qui va permettre à l’ensemble des solitaires de renouer avec des vitesses potables, les choses vont de nouveau se corser, la nuit prochaine, avec le passage de deux fronts successifs (peu actifs toutefois) puis un nouvel affaiblissement du vent quand celui-ci va tourner au secteur nord nord-est à mesure que la flotte se dirigera vers Sein.