Ce jeudi, Yann Eliès, qui vient de se faire rattraper par le front, compose avec un vent qui faiblit petit à petit mais avec une mer qui reste très chaotique.
« Ca n’arrête pas de taper »
« Depuis deux jours, ça n’arrête pas de taper. C’est un enfer. Comme je viens de me faire passer dessus par le front, je n’ai plus que 25 nœuds de vent mais je progresse 40° plus haut que le sens de la houle et c’est vraiment inconfortable. J’avoue que je sature un peu », a expliqué le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir, en fin de matinée, lors d’une vacation avec son équipe. « A présent, progressivement, je vais retrouver des conditions plus calmes, mais pas trop j’espère. Les vitesses moyennes à 17-18 nœuds, c’est terminé pour quelques jours », a ajouté Yann qui devrait, par ailleurs, passer la latitude du cap Leuuwin – le deuxième des trois grands caps du tour du monde – demain à la mi-journée. « En attendant, même si ça mollit, je reste prudent. Ce qui est arrivé à Kito (de Pavant) fait franchement froid dans le dos. Heureusement que le Marion Dufresne était proche. En ce qui concerne Seb Josse, pareil. Je pense qu’il a eu chaud parce que c’est vraiment tendu d’avoir un foil rentrer comme ça dans le bateau », a détaillé le navigateur qui va tâcher de recharger les batteries au mieux avant la prochaine tempête sur sa route, en début de semaine prochaine. « Ce sera le prochain point chaud à passer. Pour l’heure, il faut cravacher tout en faisant gaffe de ne pas trop tirer sur le bateau même si on est stimulé par le fait d’avoir plus de concurrents à portée de fusil », a conclu Yann.