Réveillé tôt, Yann Eliès n'a pas trainé sous la couette en cette journée de pause accordée aux skippers de la Solo Maître Coq. Impatient de se plonger sur les fichiers météo, en vue de la grande course au large qui sera lancée ce jeudi, le skipper de Groupe Quéguiner- Leucémie Espoir a soigneusement préparé sa navigation.
Une manche pour la gagne !
Déterminé à conserver son statut de leader, il a profité de ce break pour faire un tour du bateau avec son préparateur, a pris le temps de s'offrir une petite douceur chez le glacier du coin, puis s'est replongé dans les fichiers du soir. Serein et détendu après une journée calme mais bien remplie, il nous livre un aperçu du scénario qui les attend : « II semblerait que la situation s'améliore un peu, et qu'il y ait un peu plus de vent que prévu. On va avoir un départ sympa avec un peu d'air pour aller jusqu'au pont de l'Ile de Ré. Le point qui pause encore question, c'est l'arrivée près de Belle-Ile-en-Mer. C'est le passage un peu névralgique qui pourrait creuser des écarts vendredi après-midi. Dans l'ensemble, on va avoir une météo plutôt tranquille, ce qui va nous permettre de prendre le temps d'analyser ce qui se passe. Il faudra être aux aguets, ne rater aucun coup, surtout sur la fin du parcours qui pour l'instant, elle aussi, n'est pas très claire au niveau des fichiers météo. On devrait en savoir un peu plus demain matin, et il faudra surveiller ça sur l'eau. »
Leader du classement général après les trois parcours côtiers disputés lundi et mardi, Yann est en position idéale pour aller chercher une belle victoire sur cette Solo Maitre Coq. Souvent bien placé, il n'a encore jamais gagné cette épreuve du calendrier. D'ordinaire plus à l'aise sur les longues courses au large, que sur les petits parcours côtiers, cette fois-ci, le briochin s'est posté dans la peau du leader avant même de s'attaquer à son exercice favori. « Comme je l'avais dit, c'est la grande course qui m'intéresse le plus pour me préparer à la Solitaire du Figaro. Ca reste mon objectif principal, la course qu'il faut gagner. Et comme je suis leader du général, finir premier serait une belle manière d'enfoncer le clou. Un joli coup double qui montrerait que je suis en forme et qu'il faut compter sur moi. »
Le départ de cette étape de 320 milles sera donné demain midi. Les premiers skippers devraient franchir la ligne samedi au petit matin, après deux nuits en mer.