Voilà trois ans que Yann Eliès et son équipe organisent et pensent ce Vendée Globe 2016-2017. Mais quelles sont les particularités et les spécificités d’une préparation à une épreuve telle que celle-ci.
Sans filet
Eléments de réponse avec le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir. « La principale difficulté est technique. Il faut toujours se rappeler que la seule escale possible, c’est le départ, et que sur un tour du monde, on peut abandonner pour mille et une raison, toutes aussi bêtes les unes que les autres : un pilote automatique qui ne marche pas, une quille mal fixée, un safran qui part en sucette… Lors d’un Vendée Globe, il n’y a pas de deuxième chance. On part sans filet et c’est là toute la difficulté. Pendant trois ou quatre ans, on fait tous en sorte d’avoir le bateau le plus performant possible et on a parfois tendance à occulter que le but premier est de terminer la course. C’est d’ailleurs pourquoi, au quotidien, il faut toujours avoir un arbitre car les architectes et les techniciens ont toujours quelque chose d’un peu plus radical à proposer pour aller dans le sens de la performance. Le truc, c’est que parfois, enlever 10 millimètre ici ou supprimer 10 grammes là peut vite devenir la connerie de trop. »