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« Vite passer à autre chose »

Arrivé aux Sables d’Olonne ce dimanche à 4h36, Yann Eliès a bouclé la Transat New-York – Vendée en 11e position, moins d’une heure après Morvan Lagravière et à peine plus de 35 minutes après Jean-Pierre Dick.

Yann
© Alexis Courcoux

« Heureusement qu’il y a eu cette petite course dans la course entre nous trois sinon, ça aurait vraiment été un chemin de Croix. Cela étant, je n’ai pas toujours été en mode course, je l’avoue. Une fois que j’ai su que j’avais ma qualif’ en poche pour le Vendée Globe, j’ai préféré assurer et repasser sur un mode plus proche du convoyage pour ramener le bateau dans le meilleur état possible », a commenté le Costarmoricain, forcément déçu de sa performance.
« Mon résultat est à milles lieues de ce que j’espérais et de ce que j’avais envie de faire. C’est pour cette raison qu’il y a énormément de déception aujourd’hui. Ca fait mal, mais cela confirme que je suis un compétiteur dans l’âme. A coup sûr, ça va me rester un moment en travers de la gorge mais cela va aussi me donner soif de revanche. Sur le Vendée Gobe, il n’y aura pas de deuxième chance. Il va  falloir se remettre en question et se nourrir de tout ça pour aller de l’avant, en ressortir grandi. C’est un exercice que je connais, j’ai déjà eu à me relever », a assuré le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir, bien décidé à passer au plus vite à autre chose mais toutefois capable, même à chaud, de trouver quelques motifs de satisfaction concernant sa course. « Passer un peu plus de dix jours sur ces bateaux-là en solitaire, c’est toujours de l’expérience d’engrangée en vue du Vendée Globe. J’ai ainsi pu me rendre compte que mon bateau est globalement agréable à vivre et pas si difficile que ça à utiliser, mais aussi que dans les conditions où ça tartine, c’est-à-dire lorsqu’il y a plus de 20 nœuds de vent, ça devient vite humide et inconfortable. Il va falloir un peu bosser sur ces points-là dans les semaines qui viennent, afin que ce soit un peu plus vivable, mais aussi régler le problème de la voie d’eau que nous avons eue suite à la rencontre avec un OFNI peu après le départ afin d’éviter que cela ne se reproduise pas pendant le tour du monde », a conclu Yann Eliès.