Décrocher sa qualification pour le Vendée Globe était l’objectif principal de Yann Eliès sur cette Transat New-York – Vendée. C’est désormais chose faite ! Le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir en a reçu la confirmation officielle, ce mardi. De fait, depuis son départ de Newport, il a parcouru plus de 1 500 milles, soit la distance requise par les organisateurs du tour du monde pour s’aligner au départ de l’épreuve, le 6 novembre prochain. Le contrat est ainsi rempli pour le navigateur qui reste cependant concentré sur sa course et à la bagarre avec Morgan Lagravière et Jean-Pierre Dick malgré quelques divergences de trajectoires depuis hier soir.
Qualif’ en poche ! #VG2016
« Aujourd’hui, c’est un moment important pour moi, pour le Groupe Quéguiner et pour toute l’équipe. Cela fait deux ans que nous travaillons pour nous aligner au départ du Vendée Globe et pour ma part, c’est quelque chose que j’attends même depuis 2008. Cela fait donc du bien de valider ce fameux ticket d’entrée. C’est une petite victoire, un pas de plus vers l’objectif », a commenté Yann, ce mardi à la mi-journée, toujours propulsé à plus de 17 nœuds de moyenne par un flux d’ouest assez tonique, mais désormais tribord amure puisqu’il a empanné hier soir, le vent étant passé du secteur sud-ouest au secteur nord-ouest. « A présent, je fais route directe vers les Sables d’Olonne, au portant. Ca fait du bien ! Ca fait du mille pas cher comme on dit dans notre jargon ! », a plaisanté le skipper qui devrait déborder les Açores en fin de journée.
Des derniers milles pas faciles
« A priori, je devrais passer entre Flores et Horta. Comme j’ai du nord-ouest, je ne devrais pas subir trop les dévents des îles », a noté le Costarmoricain qui s’attend à encore 20-24 heures de « conditions velues », pour reprendre ses mots, avant que ça mollisse doucement, ensuite. « En approche du cap Finisterre, c’est-à-dire dans la journée de jeudi, ça va devenir franchement mou, un peu comme pour les copains de devant actuellement. Les derniers milles ne seront donc pas faciles mais ce sera intéressant de voir qui s’en sort le mieux dans notre petit groupe de trois », a souligné Yann, toujours à la bagarre avec Morgan Lagravière, qui conserve une trajectoire similaire à la sienne, et Jean-Pierre Dick, qui a, pour sa part, opté pour une route très sud. « JP continue de faire de l’ouest et cavale en avant d’un front. C’est un choix auquel je ne croyais pas du tout au début, mais qui, en fait, marche assez bien. C’est vraiment une trajectoire atypique mais, clairement, elle peut s’avérer payante. Affaire à suivre ! », a conclu Yann Eliès qui suit, par ailleurs, de très près, l’évolution de la tête de la flotte. Et pour cause, les premiers sont attendus sur la ligne d’arrivée dès demain…