Ce lundi, toujours sous l’influence d’une dépression, Yann Eliès continue de progresser à 17-18 nœuds de moyenne, propulsé par un flux soutenu de sud-ouest (entre 20 et 30 nœuds).
Un peu de nord...
« J’ai décidé d’emprunter un chemin un peu différent de mes deux copains, Jean-Pierre Dick et Morgan Lagravière. L’idée, c’est de me démarquer un peu par rapport à eux, surtout qu’on a déjà fait pas mal de sud et qu’à un moment donné, c’est bien aussi de faire route vers la maison », a commenté le skipper qui évolue actuellement à la latitude de Gibraltar. « A priori, la route du sud va se refermer doucement. Mon but, à présent, est donc de rejoindre le centre de la dépression, de laisser passer le front de nord-ouest qui va suivre pour me retrouver dans un flux de nord en approche des Açores », a ajouté le marin qui prévoit de traverser l’archipel Portugais d’ici 24 heures. « Où exactement, je ne sais pas encore. J’espère en tous les cas, reprendre l’ascendant sur mes deux camarades de jeu. Finalement, c’est intéressant ce petit match à trois et ça va le devenir encore plus très prochainement, lorsqu’ils auront, à leur tour, changé de bord et qu’ils pourront utiliser leur foil », a précisé Yann qui profite, par ailleurs, des bonnes conditions du moment pour tester différentes configurations de voiles. Pour l’heure, c’est avec un ris dans la grand-voile et sous code 5 (petit gennak) qu’il navigue. « C’est une configuration qui pourrait lui servir pour le Vendée Globe et que jusqu’ici, il n’avait pas encore eu l’occasion d’essayer », a noté, de son côté, Erwan Steff, le Directeur administratif et logistique du team, qui estime, aujourd’hui, une arrivée du bateau aux Sables d’Olonne dans la soirée de samedi.