Arrivé mercredi dernier dans le port d’Itajaï, où Yann Eliès s’est emparé de la troisième place de la Transat Jacques Vabre 2015 chez les IMOCA, c’est aujourd’hui que le monocoque Quéguiner-Leucémie Espoir reprend la mer.
Cap sur Saint-Barth !
«Ca y est, le bateau est prêt à repartir, nous larguons les amarres dans deux heures.» lançait Ronan Deshayes, le directeur technique du projet, en début d’après-midi. Et après une semaine d’escale brésilienne, ce n’est pas sur Lorient, son port d’attache, que le monocoque va mettre le cap, mais sur Saint-Barth, aux Antilles, où Yann prendra le départ de la transat B to B le six décembre prochain. Soigneusement réparé après une traversée de l’Atlantique éprouvante qui avait causé quelques problèmes techniques, le 60 pieds est à nouveau d’attaque : «Nous avions un petit souci sur le safran tribord , mais il a pu être réparé grâce à une pièce que Thierry Chabagny nous a apportée de France. Nous avons fait le tour de tous les systèmes, et profité de l’immobilisation du bateau pour anticiper un maximum de choses, car une fois à Saint-Barth, le délai sera très court avant le départ de la Transat» expliquait Ronan, conscient que les deux semaines de navigation nécessaires pour rejoindre l’archipel antillais pourraient engendrer de nouveaux dégâts. «Les garçons devraient mettre quatorze à quinze jours pour arriver à destination, mais la première semaine ne sera vraiment pas drôle. Ils sont partis pour naviguer au près dans une mer difficile, et c’est seulement sur la deuxième partie du parcours que le vent adonnera gentiment. Il y a 3800 milles à faire. Le bateau va souffrir, on ne se voile pas la face !» confiait-il, rassuré de savoir qu’à défaut d’être à bord, il pourra compter sur une équipe qualifiée pour que ce convoyage se déroule au mieux. «C’est bon de savoir qu’Enzo, Ronan Lerest, Thierry Chabagny et Arthur Pessier seront à bord, car ils sont capables de maintenir le bateau en bon état pour arriver au mieux de l’autre coté » assurait-il pour conclure.