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Derniers préparatifs pour Yann Eliès et Charlie Dalin

Dans sept jours, Yann Eliès et Charlie Dalin quitteront les pontons de Lorient pour rejoindre le port du Havre, où sera donné le départ de la Transat Jacques Vabre 2015. Alignés en double dans la classe IMOCA, le skipper de Quéguiner- Leucémie Espoir et son co-skipper tenteront de rivaliser avec les 60 pieds de la nouvelle génération sur cette Transatlantique de 5400 milles en direction d’Itajaï, au Brésil. Excités et impatients de se frotter à la concurrence à l’approche du coup d’envoi donné le 25 octobre prochain, les deux marins n’ont plus qu’une semaine pour régler les derniers détails, et rejoindre le port normand, où ils sont attendus au plus tard, le 16 octobre à midi.

Entrainement du monocoque Imoca Groupe Queguiner-Leucemie Espoir en vue de la Transat Jacques Vabre - Skipper : Yann Elies - Co-Skipper : Charlie Dalin - Le 31/08/2015
© Alexis Courcoux

Dans les starting-blocks, à moins d’une semaine du grand départ pour le Havre, Yann Eliès et Charlie Dalin sont à l’affût du moindre détail qui pourrait faire défaut à une préparation rondement menée.«On court un peu partout pour réunir les derniers éléments. Ce sont de petites choses toutes bêtes, comme des rouleaux de Sopalin, de la charcuterie sous vide pour l’avitaillement, ou encore de petites pièces de rechange et des outils de bricolage» explique Yann, avant d’ajouter : «ll faut garder la tête froide, pour éviter d’embarquer du superflu sous le coup du stress.» Si la concentration est le maître mot dans cette dernière ligne droite, la sagesse est également de mise dans ces ultimes préparatifs «Le piège, c’est de vouloir être perfectionniste à l’extrême, et d’opérer des changements sans pouvoir les valider par la navigation. Le mieux est l’ennemi du bien ! » avertit Yann, qui veillera à prendre un peu de recul, avant de rejoindre la Normandie où il sait qu’un bain de foule les attend. «Je vais prendre un long week-end en famille avant d’entrer dans l’arène au Havre» confie-t-il, habitué à vivre ces grands rendez-vous.

Charlie : l’enfant du Havre  
Tout aussi excité, peut-être plus encore, Charlie Dalin s’apprête à disputer sa toute première Transat Jacques Vabre. Une épreuve qui le faisait déjà rêver étant enfant, lorsqu’il trainait ses guêtres sur les pontons normands après l’école. «C’est une course qui a beaucoup contribué à ma passion pour la course au large. Quand j’étais petit, j’allais voir les bateaux après les cours, et j’avais des posters des skippers dans ma chambre. J’ai grandi avec cette course, et aujourd’hui je fais partie de l’aventure, qui plus est, en IMOCA et avec Yann …C’est génial, je suis super content !» confie le jeune havrais, avant de rejoindre son jardin. Parti régater en Figaro sur la Generali Solo le mois dernier, Charlie a repris l’entraînement avec Yann cette semaine. Et avec 28 à 30 noeuds de vent d’entrée de jeu, il a eu droit à une bonne piqûre de rappel, comme le raconte Yann amusé «Il a tout de suite été plongé dans le vif du sujet, et c’est très bien parce que ça permet de se préparer à ce que l’on va vivre dans les premières 48 heures de course.» Et Charlie de confier «J’avais oublié que le bateau tapait comme ça et mouillait autant, mais tout s’est bien passé, et j’ai vraiment hâte d’y être.»

Le Vendée Globe déjà dans les esprits  
Yann et Charlie quitteront Lorient dès mercredi prochain, pour rejoindre le Havre via Cherbourg où ils embarqueront une équipe de journalistes de France 3 Normandie. Et c’est dans des conditions clémentes qu’ils devraient rallier la ville de départ de cette Transatlantique sur laquelle ils comptent bien faire un résultat. «Notre objectif est de terminer sur le podium. Nous sommes six ou sept à pouvoir jouer les premières places, et même si nous avons la machine la plus ancienne, notre duo est une force.» assure Yann. Outre l’envie de performer, cette épreuve sera aussi une excellente préparation pour le Vendée Globe 2016, auquel le briochin est désormais officiellement inscrit depuis hier. «Je suis le douzième à valider ma participation, et c’est un moment particulier, parce que je dois choisir ma place dans le port. C’est une manière de se projeter. Tous les souvenirs du Vendée Globe 2008 refont surface.» se réjouit-il. Et si la Transat Jacques Vabre reste l’objectif à court terme, Yann préparera la suite dans la foulée. D’Itajaï, le bateau rejoindra Saint-Barthélémy où le skipper de Quéguiner-Leucémie Espoir participera à la transat B to B, à partir du six décembre. «Cette course est hyper importante, car elle permet de se préparer à affronter seul des conditions musclées, comme celles rencontrées dans les quarantièmes rugissants. C’est aussi une manière de s’assurer que le bateau est capable de tenir deux mois et demi en mer, car nous ne serons pas de retour à Lorient avant le 20 décembre.» souligne-il pour conclure.