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Élodie Bonafous : « On a réussi à aller au bout du truc et ça fait plaisir ! »

« On part véritablement en mode « guerrier » ! », avait annoncé Élodie Bonafous samedi dernier, peu avant le coup d’envoi de la grande course de la deuxième édition du Trophée Banque Populaire Grand Ouest. La skipper du Figaro Beneteau 3 Quéguiner - La Vie en Rose et son acolyte Corentin Horeau ont, de fait, imprimé une incroyable cadence tout au long des 740 milles du parcours sillonnant entre treize des quinze îles du Ponant. 

TROPHEE BANQUE POPULAIRE GRAND OUEST 2024
© Alexis Courcoux

Constamment dans les bons coups, parfaitement coordonnés, les deux marins ont ainsi régulièrement régaté aux avant-postes avant de s’installer aux commandes de la flotte à la mi-course, à hauteur d’Ouessant. « On a toujours bien géré. On ne s’est jamais fait sortir du jeu et on a constamment régaté « propre ». On a toutefois un peu navigué comme des animaux : on se foutait de la manière dont on dormait ou dont on mangeait. Notre objectif, c’était de gagner ! », a commenté la Finistérienne à son arrivée à Concarneau, peu après 7 heures ce matin, au terme de 4 jours et 18 heures de course d’une rare intensité. « Au début, malgré l’instabilité des conditions, on a réussi à dormir un peu mais lors des dernières 36 heures, on est resté au taquet de chez taquet. Après le passage de l’île d’Aix, on s’est même dit que si ça restait aussi soutenu jusqu’à la fin, on risquait de ne pas tenir tellement c’était fou ! », a relaté Élodie qui, comme Corentin, a su trouver les ressources pour contenir les attaques permanentes de ses adversaires, en particulier celles du duo Basile Bougnon – Tom Laperche. « Ils nous collaient et avançaient vraiment vite. Heureusement, la météo et le tracé ont évité que de grandes options se dessinent. On s’est quand même fait une belle frayeur à la toute fin, dans la baie de La Forêt, lorsqu’un énorme nuage est arrivé avec de la molle. A cet instant on s’est dit « Oh non, pas maintenant ! ». Le stress est devenu complet et le passage de la ligne a indiscutablement été un gros soulagement », a détaillé la navigatrice qui est parvenue à garder l’avantage et à s’imposer avec 1 minute et 8 secondes d’avance sur ses dauphins. « Je suis trop contente. C’était la première fois que je clamais haut et fort que je venais pour gagner avant le départ d’une course. Je craignais que ça me mette un gros coup de pression mais pour finir le résultat est là et ça fait trop plaisir. Avec Corentin, on a réussi à aller au bout du truc, c’est génial et ça booste bien pour la suite ! », a terminé Élodie Bonafous qui va profiter d’un peu de répit bien mérité avant de participer, demain et samedi, à deux journées de Grand Prix au large de la Ville Bleue.