Élodie Bonafous est pleinement focalisée sur le Tour de Bretagne à la Voile dont le coup d’envoi sera donné demain à Saint-Quay-Portrieux. Focalisée et remontée comme un coucou, trois mois tout pile après sa blessure au genou. « J’ai une énorme envie de naviguer et de renouer avec la compétition et ce qui est génial, c’est que Pep a lui aussi les crocs ! », assure la skipper du Figaro Bénéteau 3 aux couleurs du Groupe Quéguiner et de l’association La Vie en Rose, impatiente de rentrer dans le vif du sujet . « Le rythme va être dense. Les parcours construits et les étapes de ralliement vont s’enchaîner à une cadence d’enfer avec des temps de repos parfois très courts. On va clairement finir sur les rotules à Quiberon ! », assure la navigatrice.

Miser sur le gagne-petit

De fait, les manches vont se succéder à grande vitesse entre Saint-Quay-Portrieux et Quiberon via Brest et Lorient. « Le prologue d’aujourd’hui a donné le ton. Il a été une parfaite répétition de la première course prévue demain, avec un départ face au courant et du jeu au ras des cailloux, puis des conditions de vent assez soutenues. Cela nous a permis des prendre quelques repères », détaille Élodie, bien consciente que les pièges s’annoncent pléthores et les rebondissements nombreux, comme lors de chaque édition depuis la création de l’épreuve en 2003. « Les courses ont des coefficients compris entre 0,5 et 3 selon leur longueur mais avec Pep, on va toutes les aborder de la même manière car on sait que chaque point fera la différence, permettra de percer ou de sauver la course », souligne la Finistérienne qui avait été marquée par la manière d’aborder la compétition de Sébastien Col, le vainqueur de la dernière édition au côté de Martin Le Pape. « Il m’avait expliqué sa façon de construire sa première place en misant sur le gagne-petit. C’était très méthodique et j’avais littéralement bu ses paroles », raconte Élodie Bonafous. De fait, une régate aux points ne se joue pas de la même façon qu’une course au temps, comme la Solitaire du Figaro, par exemple.

Des rôles bien définis

« On ne sait pas trop à quelle sauce on va être mangé sur l’ensemble de la semaine. Ça va débuter sous la pluie, avec entre 15 et 20 nœuds de vent. Dans ces conditions, il faudra soigner les manœuvres car un ratage coûte plus cher que dans le petit temps. L’avantage que l’on a avec Pep, c’est que l’on connait bien le bateau », rappelle la skipper du Groupe Quéguiner – La Vie en Rose qui a, par ailleurs, parfaitement défini les rôles entre son acolyte et elle afin de solliciter a minima son genou, toujours en convalescence. « L’idée, c’est que je me concentre sur la performance du bateau et les réglages. Je vais essentiellement officier dans le cockpit, au piano, pour rependre les écoutes et les drisses quand, de son côté, Pep va beaucoup évoluer à l’avant pour les envois et les affalages de toiles, puis s’occuper de la stratégie. Nous avons fait le choix de bien décomposer chacune de nos tâches et de bien les cloisonner », termine Élodie Bonafous. Est-ce que ce sera là la recette du succès ? Réponse le 9 juillet prochain !

Saint-Quay-Portrieux

Vendredi 30 juin : prologue
Samedi 1er juillet : parcours en Baie de Saint-Brieuc
Dimanche 2 juillet : départ de l’étape 1

Brest

Mardi 4 juillet : arrivée de l’étape 1
Mercredi 5 juillet : parcours en rade de Brest
Jeudi 6 juillet : départ de l’étape 2

Lorient

Jeudi 6 juillet : arrivée de l’étape 2
Vendredi 7 juillet : parcours en rade de Lorient
Samedi 8 juillet : départ de l’étape 3

Quiberon

Samedi 8 juillet : arrivée de l’étape 3
Dimanche 9 juillet : parcours en baie de Quiberon