« Dans l’ensemble, je ne suis pas forcément satisfaite de ma course. Le début s’est plutôt bien passé car j’étais rapide. Techniquement, tout était assez fluide et mes placements assez bons, mais peu avant l’arrivée à Pierres Vertes, ma corde à nœuds (qui sert à enlever les algues, ndlr) s’est enroulée autour de la quille. J’ai dû multiplier les marches avant et les marches arrière pour la défaire, mais à partir de ce moment, je n’ai pas trouvé la speed », a commenté la skipper de Quéguiner – La Vie en Rose, qui s’est battue pour essayer de garder le rythme autant qu’elle a pu. « Avant le départ, j’avais fait le choix de ne pas prendre toutes mes voiles neuves afin de ne pas les abimer avant la Solitaire, dans la mesure où ils annonçaient des conditions bien toniques. Finalement, on n’a pas eu tant de vent que ça, et ça a été une erreur de ne pas les avoir, car celles que j’avais sont un peu vieilles, et j’ai subi un différentiel de vitesse par rapport aux autres que je n’ai pas réussi à combler, même en étant sur les réglages tout le temps », a ajouté la navigatrice qui n'a, de fait, pas ménagé ses efforts lors de ces 48 heures de mer, notamment sur le long bord de spi appuyé, entre les Birvideaux et Port-Bourgenay. « On a tout fait sur la portière. Il a été impossible de lâcher la barre et donc de se reposer un peu. J’ai réussi à faire quelques petites siestes sur le retour mais j’ai passé les trois quarts de ma course à cravacher pour revenir sans vraiment y arriver, ce qui a été un peu frustrant. Il y a malgré tout du positif. J’ai fait les choses propres et j’ai réussi à garder la cadence des gens avec qui j’étais. De plus, j’ai pu valider un certain nombre de points techniques. Lister ce qui va bien et ce qui doit encore être changé avant la Solitaire », a terminé Élodie que l’on retrouvera à Saint-Nazaire à partir du 16 août avant le coup d’envoi de l’épreuve phare de sa saison le 21 !