Ce dimanche 22 mai à 16h08, le coup d’envoi de la grande course de la 5e édition de la Le Havre Allmer Cup a été donné en baie de Seine, dans un flux de secteur nord soufflant entre 6 et 7 nœuds. Élodie Bonafous et les 27 autres marins en lice dans l’épreuve se sont alors élancés pour une boucle de 485 milles via Needles Fairway près de l’île de Wight, le phare d’Eddystone puis une marque située au large de Roscoff.
Les premières 24 heures déterminantes ?
« Il y a encore deux jours, on se préparait à composer avec pas mal de vent au sud de l’Angleterre et lors du retour en Manche mais finalement on ne devrait pas avoir plus de 25 nœuds de vent sur le parcours. La bonne nouvelle, c’est que de ce fait, on ne va pas se faire secouer dans tous les sens. Pour autant, ce qui nous attend s’annonce complexe. Les premières 24 heures de mer, notamment, vont être délicates, avec une zone de transition à négocier. Peu ou pas de vent et trois renverses de marée dans le même temps, ça promet ! En tous les cas, ça laisse un champ de trajectoires assez large », a déclaré la skipper de Quéguiner – La Vie en Rose qui s’attend, on l’a compris, à quelques surprises et autres retournements de situation d’ici à demain soir. « Le premier tronçon entre Le Havre et Needles Fairway peut clairement créer des écarts difficiles à rattraper ensuite », a assuré la Finistérienne qui risque donc de ne pas dormir beaucoup la nuit prochaine avant d’attaquer un long louvoyage jusqu’à Eddystone puis de poursuivre avec un bord assez sportif pour rejoindre la baie de Morlaix et de terminer avec un grand bord sous spi jusqu’à l’arrivée. Une arrivée qui devrait se faire dans la matinée de mercredi… à moins que la Direction de course décide de modifier le tracé en fonction du scénario des prochaines heures. « Il y a, en effet, l’option de ne pas aller jusqu’à Roscoff mais d’aller enrouler la Jument des Héaux. Dans tous les cas, ça va être intense, on va s’arracher quelques cheveux, mais ça va être une très belle course », a terminé Élodie Bonafous.