Ce dimanche 1er mai à 14h30, le coup d’envoi du Trophée Banque Populaire Grand Ouest – Sur la Route des Iles du Ponant sera donné. Le duo Élodie Bonafous – Alexis Loison et les onze autres tandems en lice dans l’épreuve s’élanceront alors pour une boucle de 800 milles au départ et à l’arrivée de Concarneau, via l’île d’Aix et l’archipel de Chausey. Un parcours particulièrement technique qui réserve, d’ores et déjà, bien des surprises. Et pour cause, les pièges vont jalonner le tracé du début à la fin et possiblement créer d’importants passages à niveau. Être en phase avec les éléments, trouver le bon rythme à bord, se montrer opportuniste mais aussi un brin chanceux seront assurément les clés de la performance lors de cette course très côtière qui s’annonce pour le moins intense !
A l’assaut des îles du Ponant !
« Le tracé de l’épreuve est semé d’embuches. On peut le qualifier d’étape de montagne avec non pas un mais deux tours de la Bretagne. Cela promet pas mal de retournements de situation mais aussi plein de petits coups à jouer, avec notamment des décalages, des choix de routes à opérer entre la côte et le large… Il faudra non seulement éviter de se faire surprendre par les courants mais aussi bien aviser les effets de sites. Ça s’annonce intense et fatigant mais on est là pour ça ! », lâche Alexis Loison. Le décor est ainsi planté. La partie s’annonce complexe, intense, redoutablement piégeuse et ce, dès les premiers milles. « On va avoir très peu de vent pour partir. Dès le départ, il va vraiment falloir être dessus pour faire avancer le bateau », confirme Élodie Bonafous qui devrait entamer les débats en douceur, au moins jusqu’à ce soir. « Ça va rester léger jusqu’au passage de l’île d’Aix mais ça va ensuite accélérer lors de la remontée vers la pointe Bretagne avec une quinzaine de nœuds de vent annoncée. Les choses vont néanmoins se compliquer de nouveau peu avant l’arrivée à la porte des Glénan, dans la journée de mercredi ». En cause, une dorsale qui risque, de fait, de largement jouer les trouble-fêtes, au point que la Direction de course ne ferme pas la porte à une éventuelle réduction de parcours.
Retrouver des repères et des sensations
« Ce qui sera d’autant plus délicat, c’est qu’à ce stade de la course, les informations météo dont nous disposerons commenceront à dater un peu. Il faudra réussir à récupérer toutes les données possibles à droite et à gauche, via les sémaphores ou autres, mais aussi à être très réactif », explique la skipper de Quéguiner – La Vie en Rose qui peut s’attendre, dans ce contexte, à ces écarts importants au sein de la flotte, mais aussi à du jeu jusque dans les dernières longueurs. « Ça va être hyper intéressant. Tous les duos ont leurs points forts. C’est difficile, en l’état, de faire des pronostics. Mes objectifs sont avant tout de retrouver la confiance que j’ai un peu perdue à l’issue de la Solo Maître CoQ la semaine passée. Je sais que mes bases sont solides mais je dois retrouver certains repères et certaines sensations. En clair, revenir à l’essentiel. Pour cela, rien de mieux que la navigation en double. Je suis donc hyper motivée et très contente de régater avec Alexis. Il est pointu en analyse météo, en conduite du bateau mais aussi en stratégie en Figaro Bénéteau 3. De plus, il travaille chez Technique Voile. Cela va me permettre d’optimiser mes réglages de voiles et, par ricochet, m’aider à être plus performante pour la suite de ma saison », a souligné la navigatrice qui devrait boucler la boucle dans la journée de jeudi.