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Yann Eliès : « Une victoire d’étape comme objectif »

Yann Eliès est au départ de la Solitaire du Figaro sous les couleurs de la marque Quéguiner Matériaux et de Leucémie Espoir. Une association qui rappelle forcément les trois victoires du marin briochin, lorsqu’il était déjà soutenu par le Groupe Quéguiner. Cette année, si tout le monde le voit remporter la course pour la 4e fois, Yann vise surtout une victoire d’étape. Un objectif qui viendrait confirmer sa progression.

Yann Elies en entrainement a bord du Figaro Queguiner Materiaux en vue de sa participation a la Solitaire du Figaro 2020 - Port La Foret le 22/08/2020
© Alexis Courcoux

Un trop grand costume ?

Yann Eliès est incontestablement la tête d’affiche de la 51e édition de la Solitaire du Figaro. Le Costarmoricain joue non seulement à domicile lors des deux premières étapes, mais il est surtout le seul triple vainqueur de l’épreuve au départ. Il refuse cependant de porter cette étiquette : « Je trouve que ce costume de possible vainqueur d’une 4e édition est un peu trop grand pour moi. Je n’ai pas eu la préparation qui va avec cette ambition. Je n’ai pas le sentiment d’être dans le même état d’esprit que lors de mes précédentes victoires. Peut-être que c’est possible mais aujourd’hui, je ne me sens pas prêt. »


Une revanche à prendre !

Yann souhaite surtout prendre sa revanche. Cette année, il prend le départ de sa vingtième Solitaire du Figaro au pic de sa forme, alors que l’envie lui manquait en 2019. Un état d’esprit qui lui permet de nourrir des ambitions : « Je sens que je peux faire quelque chose de bien, je suis content d’être là. Je n’ai pas la préparation optimale, mais mon envie vient compenser ce manque. » De ce fait, Yann fait d’une victoire d’étape son objectif principal cette année. S’il y parvenait, il détiendrait le record absolu du nombre de victoires d’étapes sur la Solitaire du Figaro, « et cela me prouverait également que j’ai progressé. »

Pour cela, il va falloir qu’il vainque ses démons : « J’ai compris que je n’aime pas être devant. Je préfère largement revenir sur la flotte, me battre avec mes concurrents, aller plus vite qu’eux. » Et qu'il apprenne à être patient quand il navigue en tête de flotte : « Mon père m’a dit que je manquais de tactique dans ces moments, et je pense qu’il n’a pas tort. »


En tous cas, cette année encore, Yann Eliès a bien l'intention de montrer qu’il faut encore compter sur lui pour animer la course aux premières places !