Après un break bien mérité dans la foulée de la Solitaire Urgo Le Figaro, Tanguy Le Turquais est de retour à la barre de son Figaro Bénéteau 3 aux couleurs de Quéguiner – Kayak. Le Morbihannais s’apprête, en effet, à prendre part à la quatrième et avant-dernière course comptant pour le Championnat de France Elite de Course au Large 2019. Ce dimanche, à 13 heures, il s’alignera ainsi au départ de la première manche de la Douarnenez – Gijón, une étape finalement réduite de 700 à 350 milles afin d’éviter le télescopage avec la flotte de la Rolex Fastnet Race, qui s’annonce assez tactique. Un scénario qui n’est, évidemment, pas pour lui déplaire, lui qui espère retrouver de la confiance en éprouvant un maximum de plaisir sur l’eau et en signant une belle performance, à l’image ce qu’il a montré en début de saison.
De retour aux affaires !
La Douarnenez – Horta, finalement transformée en Douarnenez – Gijón, a donc subi un nouveau changement de programme afin d’éviter aux 16 solitaires de se retrouver au milieu de la flotte de la Rolex Fastnet Race constitué de près de 400 bateaux pour le moins disparates. Ainsi, exit le passage du célèbre rocher du Fastnet, au sud de l’Irlande. Tanguy Le Turquais et ses concurrents rejoindront les Asturies via la tourelle de la Plate dans le raz de Sein et deux waypoints situés à 80 milles dans le nord du cap Ortegal puis à 30 milles dans le nord-ouest de Gijón. « Ça s’annonce sympa même si je l’avoue, j’aurais bien fait un petit tour aux Açores. Je suis content de me remettre en mode course même si le mois qui vient de s’écouler m’a fait du bien car la Solitaire a laissé des traces », a commenté le skipper de Quéguiner – Kayak qui a commencé à prendre ses marques en duo avec Luke Berry en Class40 en vue de la Transat Jacques Vabre, mais qui s’est aussi accordé une petite parenthèse bien méritée pour récupérer et se vider la tête.
Des règles du jeu un peu différentes
« Cette première étape s’annonce assez tactique, avec un premier passage de front, puis un petit minimum dépressionnaire qui devrait se creuser au milieu du golfe de Gascogne. Ca promet d’être intéressant et il devrait y avoir du jeu », détaille Tanguy qui, contrairement à sur les autres courses de la saison, va pouvoir télécharger des fichiers météo. « C’est différent de d’habitude et ça change un peu l’exercice donc c’est tant mieux. Côté objectif, c’est encore difficile de faire des pronostics car même après la Solitaire, on voit bien qu’il n’y a pas vraiment de hiérarchie établie, mis à part Yoann Richomme qui s’est montré un peu au-dessus du lot. Mon but sur cette DZ – Gijón va donc être, avant tout, de reprendre de la confiance et de commencer à préparer l’année prochaine. J’ai fait un bon début de saison et évidemment, j’aimerais réussir à faire de nouveau un bon truc, mais ce que je vise c’est de me faire plaisir. J’ai hâte de retourner en mer et je vais essayer de faire les choses sans me prendre la tête », a relaté Tanguy qui, pour mémoire, avait signé une très belle deuxième place à l’issue de la Solo Maître CoQ, et qui se verrait bien réitérer un aussi joli score.