Après avoir bataillé dans des petits airs évanescents le long des côtes vendéennes, c’est en effet avec un vent d’ouest nord-ouest soufflant entre 20 et 25 nœuds sur une mer désordonnée qu’ils ont composé la nuit dernière, au large de la pointe Bretagne. Une pointe où ils ont à fois dû négocier le dispositif de séparation du trafic (DST) d’Ouessant, mais aussi gérer les incessantes bascules du vent, au près. Dans ce contexte, le skipper de Quéguiner – Kayak comme ses adversaires n’ont pas profité de beaucoup de répit. Bien au contraire même, puisqu’à bord des Figaro Bénéteau 3, ça a mouillé et tapé fort ces dernières heures. La bonne nouvelle, c’est que les conditions sont prévues de s’apaiser doucement au cours de la journée de ce mercredi. La « mauvaise », en revanche, c’est qu’il semble que l’approche des côtes irlandaises va s’effectuer dans du petit temps. De quoi continuer de mettre les nerfs des marins à vif d’ici à l’arrivée, distante, ce jour, toujours de plus de 200 milles. Et c’est d’autant plus vrai que les uns et les autres n’ont aucune idée du positionnement de leurs concurrents, la flotte étant désormais complètement éclatée (ce matin, plus de 70 milles en latéral séparent les deux skippers les plus extrême de la flotte, Armel Le Cléac’h et Thomas Ruyant). Côté classement, dans l’immédiat en tous les cas, l’avantage est donné au groupe positionné le plus à l’est, logiquement avantagé par rapport à la distance au but, mais pas forcément dans la réalité. En ce qui le concerne, Tanguy - dont la balise de géolocalisation bugge depuis la nuit dernière et dont la position est donc définie par extrapolation -, serait 34e et aurait fait le choix d’une route médiane. Payante ou non ? La réponse devrait être connue demain mais n’oublions pas que les derniers milles, entre le célèbre rocher du Fastnet et la ligne d’arrivée à Kinsale risquent bien d’apporter leur lot de surprises et relancer une énième fois la donne dans cette première étape totalement incroyable !