Actualités

Tanguy Le Turquais : « Deuxième, je n’en reviens pas ! »

Ce samedi, aux alentours de 15h30, Tanguy de Turquais, le skipper du Figaro 3 aux couleurs du Groupe Quéguiner a franchi la ligne d’arrivée de la grande étape de la Solo Maître CoQ, bouclant ainsi les 340 milles du parcours à une très belle 3e place après avoir constamment régaté aux avant-postes et été, sans conteste, l’un des grands animateurs de la course. Une course dotée d’un coefficient 4 qui le propulse de la 7e à la 2e place au général. De quoi lui redonner un maximum de confiance pour la suite et aussi marquer les esprits avant la célèbre Solitaire Urgo – Le Figaro. Entretien à chaud.

Tanguy Le Turquais, skipper du Figaro Beneteau 3 Queguiner - saison 2019 - En mer le 13/03/2019
© Alexis Courcoux

Vous terminez 3e de cette grande étape de 340 milles et vous vous hissez du même coup sur la deuxième marche du podium de cette 16e édition de la Solo Maître CoQ. On vous imagine heureux ?

 « Je n’en reviens pas, c’est génial ! Je n’aurais jamais imaginé qu’une telle place serait possible. J’ai été un des grands animateurs de la course et ça, c’est super parce qu’en début de saison, j’avais dit que c’était l’un de mes objectifs. Pas forcément d’être devant tout le temps, mais en tous les cas taquiner les gars de tête. Là, avec Armel (Le Cléac’h), on s’est passé la balle de leader tout le temps. C’est Martin (Le Pape) qui remporte cette grande étape au final, mais finir 3e, c’est top, surtout vu le départ que j’ai pris. J’avoue que je ne m’attendais pas du tout à me retrouver aux avant-postes mais j’ai été inspiré la première nuit. »

Vous avez longtemps occupé la tête de la flotte et toujours été dans les bons coups. C’est forcément satisfaisant…

« Oui. Je n’ai pas volé ma place sur cette étape off-shore. Il y a eu de la mistoufle, mais j’ai quand même repris la première place, ce qui montre bien que j’ai été assez à l’aise. J’ai fait un joli coup à Belle-Ile. Il fallait y croire. Je me souviens d’avoir noté dans mon roadbook que c’était ça que je voulais faire. Après, le fait qu’Armel soit avec moi, ça m’a évidemment un peu rassuré et conforté dans mon idée. C’est un coup qui est passé vraiment au dernier moment. L’autre bon coup que j’ai fait, c’est du côté de Ré en choisissant de ne pas rentrer dans le pertuis. Je suis resté à l’extérieur et c’est là que j’ai regagné énorme de places. Je suis globalement content de ma stratégie. Je n’ai, en revanche, pas dormi. C’est toujours le défaut du débutant, entre guillemets, qui se devant. Ça m’a un peu coûté cher sur les portants VGM parce que je n’étais pas très lucide en plus de ne pas être très à l’aise à cette allure ».

Pour une première en solitaire en Figaro 3, vous ne pouviez pas beaucoup espérer mieux…

« C’est trop bien, c’est clair. Je me dis quand même que la Solitaire va être dure. Là, on a fait 48 heures de course et je suis explosé. En Figaro 2, même après quatre jours de mer, je n’étais pas dans cet état-là. Le bateau est très dur et le petit aller-retour qu’on a fait la nuit dernière entre la bouée Houlographe et les Sables nous a bien cramé parce qu’il avait beaucoup de changements de voiles à faire. Mais pour revenir à la question, c’est vrai que je ne pouvais pas espérer mieux même si j’aurais peut-être pu gagner cette grande étape. Deuxième, c’est génial ! Jamais je n’aurais imaginé ça ! ».