Partis hier, peu après 15 heures, Yann Eliès et les 42 autres marins de la Solitaire Urgo – Le Figaro ont connu, comme on s’y attendait, des premières heures de course particulièrement délicates, avec de touts petits airs, voire pas de vent du tout. La preuve, en fin de matinée ce mardi, ils se trouvaient encore le long des côtes sud de la Bretagne, au large de la baie d’Audierne, n’ayant avalé qu’une petite cinquantaine de milles depuis leur départ.
Entre pétole et courants
Nombreux doivent être ceux qui se sont arraché quelques cheveux, en particulier à contre-courant. On a d’ailleurs vu plusieurs navigateurs sortir le mouillage, c’est dire. La bonne nouvelle, c’est que cet après-midi, en mer d’Iroise, le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir – qui a parfaitement géré son entame de course et occupe actuellement la 3e place au pointage - et ses concurrents devraient retrouver un peu plus de pression dans un flux d’ouest puis nord-ouest. Le hic, c’est que ce ne sera pas franchement folichon (entre 4 et 6 nœuds), mais qu’en plus, il faudra faire route au près.
Dans ce contexte, les vitesses de progression des bateaux vont donc rester plutôt faibles, et c’est d’autant plus vrai qu’il faudra également composer avec une houle d’ouest qui ne simplifiera pas la tâche. Ce n’est, en effet, que dans la soirée, au passage du Four, que le vent de nord nord-est devrait enfin rentrer. Mais il faudra en profiter autant que possible car dans la nuit, il est prévu de mollir à nouveau et de devenir très irrégulier. En résumé, cette quatrième et dernière étape s’annonce bien longue, mais il y a fort à parier que cela ne déplaît pas à Yann…