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Les glaces, un souci sans vraiment l’être

Ce mardi, alors qu’il ne fait quasiment qu’un seul et même point sur la cartographie avec Jean Le Cam, qui pointe désormais à 13 milles de son tableau arrière, Yann Eliès compose avec du vent de secteur sud soufflant entre 15 et 20 nœuds.

Yann Eliès sur Quéguiner Leucémie Espoir
© Alexis Courcoux

C’est ainsi à 15-16 nœuds de moyenne qu’il file en direction du cap Horn, encore distant de près de 1 000 milles. L’ambiance reste donc hostile, avec une eau qui peine à dépasser les 4°C. « On m’a souvent dit qu’à cette température le risque de rencontrer des glaces commençait à être sérieux », a déclaré le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir. La question des glaces, c’est justement un point que nous avions abordé avec lui au moment du départ aux Sables d’Olonne, début novembre. Voici ce qu’il en avait dit à l’époque. « Normalement, on ne devrait pas en voir. En 2000, lors de mon premier tour du monde en équipage, c’est une chose qui nous avait beaucoup préoccupé. Nous savions que nous allions forcément en rencontrer. Pour cette édition du Vendée Globe, les organisateurs de la course ont mis en place une zone interdite, une sorte de mur de Berlin tout autour du pôle sud. Un mur infranchissable bien que virtuel. Du coup, nous sommes tous un peu déresponsabilisés par rapport à ça. Ça ne nous inquiète plus vraiment car on sait que quelqu’un regarde pour nous ce qui se passe. Cela fait ainsi moins partie de nos craintes au quotidien. »