Ce vendredi, Yann Éliès poursuit sa route dans un flux de Nord-Ouest modéré (entre 12 et 15 nœuds) après avoir de nouveau empanné la nuit dernière à la suite d’une douzaine d’heures passées en tribord amure. Des heures qui lui ont permis de faire le tour de sa monture avant son entrée dans le Grand Sud.
Passage progressif en mode « Grand Sud »
« J’ai resserré deux-trois vis, regardé le gréement et jeté un œil en l’air pour voir si tout allait bien. De fait, d’ici peu, nous allons rentrer dans une espèce de tunnel car nous allons passer de longues semaines cloîtrés à l’intérieur du bateau à cause du froid et de l’humidité. Afin d’anticiper cette période au mieux, j’ai déjà sorti les voiles de brises (le petit gennak et la trinquette) et commencé à reculer les poids. J’ai également mis à portée de main la caisse à outils dans le cas où je doive bricoler en urgence, puis dégagé les sacs où sont rangés les gants, les bonnets et les polaires », a indiqué le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir qui pointe désormais en 6e position après l’abandon de Morgan Lagravière, et cavale à présent à moins de 260 milles de Jérémie Beyou. « Je suis à 1 200 milles du premier. Sur le plan comptable, ce n’est pas très bon mais je commence à revenir sur les 4e et 5e et ça, ça fait du bien au moral. Je sais que je peux jouer une place dans le Top 5 et même que le Vendée Globe est une course qui peut accoucher de tout. Je vais donc continuer de mener ma barque tranquillement, à mon rythme, sans trop martyriser ma machine », a conclu Yann Eliès.