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Yann Eliès : « Maintenant au taquet jusqu’en février 2017 ! »

Entré en chantier le 20 juillet dernier, le 60 pieds Quéguiner – Leucémie Espoir a été remis à l’eau ce lundi 22 août, en fin d'après-midi, après un mois de chantier, le dernier avant le coup d’envoi du Vendée Globe, le 6 novembre prochain. Yann Eliès et son équipe, qui ont donc maintenant effectué le dernier check-up complet du bateau, renforcé l’avant du monocoque et apporté quelques modifications pour une meilleure protection du skipper, attaquent la dernière ligne droite avant le départ du tour du monde. Une dernière ligne droite dont les temps forts seront assurément les trois stages mis en place par le Pôle Finistère Course au Large à Port-la-Forêt et le Trophée Azimut qui permettront au marin Costarmoricain de se jauger face à une large partie de la concurrence, de continuer d’apprendre du bateau et de poursuivre sa monter en puissance jusqu’au jour J.

Mise à l'eau de l'IMOCA Quéguiner Leucémie Espoir - 22 août 2016
© DR

Le dernier chantier avant le Vendée Globe, dont le coup d’envoi sera donné le 6 novembre prochain aux Sables d’Olonne, est désormais terminé pour le 60 IMOCA aux couleurs du Groupe Quéguiner et de la Fédération Leucémie Espoir. Le bateau de Yann Eliès a, en effet, été remis à l’eau aujourd’hui, à Lorient, après près d’un mois de travail, pile-poil dans les délais impartis. « Une fois encore, je tire un grand coup de chapeau à tous ceux qui ont bossé sur le bateau car le timing était serré, d’autant que le chantier s’est révélé plus intense que prévu après la découverte de petites choses en composite qui nous ont pris du temps, je pense notamment au renfort de la partie avant du 60 pieds, finalement un peu faible par rapport à ce que l’on pensait. De plus, nous avons fait en sorte de gagner un peu en confort en augmentant un peu la couverture du cockpit et en limitant les entrées d’eau », a commenté Yann Eliès, rappelant à juste titre qu’effectuer un chantier au mois d’août est aussi corsé par l’absence de nombreux fournisseurs.

Miser sur l’efficacité

« Tout avait été bien anticipé et là-dessus, Erwan Steff (le Directeur logistique et administratif du team, ndlr) a assuré. Il a parfaitement veillé au grain et, comme toujours, il a su se montrer imperturbable. Il a vraiment envie que ce Vendée Globe soit une réussite et il le prouve constamment », a ajouté le skipper qui a tout de même réussi à faire un bon break de trois semaines durant lesquel il est parti en croisière, en famille, au large des côtes bretonnes. « Ca m’a vraiment fait du bien de couper mais à présent, ça y est, j’attaque la dernière ligne droite avant le tour du monde. C’est parti au taquet jusqu’au mois de février prochain ! », a déclaré Yann qui met actuellement le paquet sur la préparation physique. « J’ai fait pas mal de Paddle cet été et depuis le début du mois, je me suis remis à rouler puis à faire du rameur. Maintenant, il s’agit d’être le plus efficace possible. Tant pis, donc, si les activités deviennent un peu moins ludiques », a expliqué le navigateur, d’ores et déjà impatient de repartir du l’eau.

Trois stages d’entrainement pour se jauger

« Nous avons de nouvelles voiles que nous avons essayé lors des Fêtes Maritimes de Brest 2016. Forcément, nous devrions gagner en performance. Reste que dans l’immédiat, nous allons déjà devoir commencer par les réglages de mât dans la mesure où nous avons changé pas mal de câbles. Il va logiquement y avoir une petite mise en place à faire. Tout remonter est toujours un peu long », a indiqué Yann qui entrera véritablement en mode « entraînement » à partir du 30 août, date d’ouverture du premier des trois stages organisés par le Pôle Finistère Course au Large. « Même si j’ai déjà réalisé deux traversées de l’Atlantique cette année, en comparaison avec mes dernières saisons en Figaro, j’ai l’impression d’avoir été un peu sevré en termes de confrontation avec les copains. Je suis donc vraiment content de retrouver mon élément et, qui plus est, de partir naviguer au contact avec les autres. »

Monter en puissance

« Ces trois sessions d’entraînement, et en particulier la deuxième qui sera suivie du Trophée Azimut, seront importantes pour se jauger et apprendre du bateau encore et toujours. J’en attends donc beaucoup car je suis persuadé que pour une petite équipe comme la nôtre, elles vont être l’opportunité d’acquérir énormément de savoir. C’est d’ailleurs pourquoi je prévois d’y aller à fond, comme sur une course, même si je sais que sur la première, je serai encore un peu court en termes de préparation puisque nous venons tout juste de remettre le bateau à l’eau, mais l’idée sera de monter en puissance et d’être au top au moment du deuxième stage », a conclu Yann Eliès.