« On est dans une phase de bruit et de poussière, mais c'est plutôt bon signe. Il y a eu un petit temps de mise en place et de réflexion, et maintenant on entre dans la phase effective. On meule, on casse, on ponce... Bref, ça bouge et ça fait du bruit ! Mais c'est plutôt rassurant, je commençais à m'impatienter ! »
Pour mémoire, deux grosses opérations sont prévues sur le bateau. La première, la construction d'une quille en acier entièrement neuve, a été confiée à Guelt, une entreprise d'usinage implantée à Quimper. La seconde, le changement des dérives, est celle à qui l'on doit ce fameux « boucan ». Ronan Deshayes, le directeur technique nous en dit plus : « Ce qui se passe sur le bateau et occupe notre ouïe en ce moment, c'est le chantier dérive. On commence par une grosse partie destruction de l'existant, et ensuite, on attaquera la phase reconstruction, et la partie intéressante qui est de poser des tissus. On avait des dérives courbes, et on passe à des dérives droites, dont l'implantation offrira une meilleure portance. »
A défaut de « mettre les mains dans la colle », comme il le dit lui-même, Yann joue les détectives pour assurer une veille technologique : « On fouine, on fouine... On essaie de voir ce qu'ont fait les petits copains. On regarde les photos, on tente de savoir ce qui a été choisi, comment, et pourquoi. C'est très intéressant et super important. »  
Mais sa priorité reste de se concentrer sur sa préparation physique et sur son Figaro. La première course de la saison, la Solo Basse Normandie, aura lieu dans une semaine. Le convoyage vers Granville est prévu pour lundi.